Une recherche sur l'homosexualité chez des enfants de 11 ans

La Commission de l'égalité et des droits humains préconise de questionner des enfants sur leurs préférences afin d'éviter les discriminations liées à l'orientation sexuelle.

Au Royaume-Uni, la Commission de l’égalité et les droits humains conseille aux institutions travaillant avec des jeunes de mener des recherches sur l’orientation sexuelle. L’institution est notamment soucieuse de garantir qu’on ne fait pas croire aux adolescents LGBT que leur sexualité ne constitue qu’une «phase». Cette proposition émane d’une recherche qui postule que «des preuves suggèrent que les jeunes peuvent être sujets à des discriminations dues à leur orientation sexuelle» mais que «l’ampleur ou les impacts de ces discriminations n’ont pas à ce jour été systématiquement mesurés, ce qui constitue une lacune majeure».

La législation britannique en matière d’égalité étant beaucoup plus développée que celles de la plupart des autres pays européens, cette mesure viserait donc à permettre de lutter de manière plus efficace contre les discriminations basées sur l’orientation sexuelle. Elle consisterait à questionner des enfants de 11 ans sur leurs préférences sexuelles en leur demandant s’ils s’identifient en tant que «lesbienne, gay, bisexuel, questioning, queer, pansexuel, genderqueer, asexuel, pan-romantic or trisexuel». La participation à cette étude ne nécessiterait en outre pas d’accord parental.

«Envahissante, sinistre et menaçante»
Une proposition qui a d’ores et déjà déclenché les foudres de certains ministres, à l’instar de Graham Stuart, en charge de l’éducation, qui l’a jugée «envahissante, sinistre et menaçante», ajoutant que «l’école doit être un lieu de sécurité». Mais le plus gros sujet de discorde concerne l’âge des participants à l’étude, beaucoup estimant que les enfants de 11 ans ne peuvent pas s’exprimer sur leurs préférences sexuelles.