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Certain·e·s l’aiment rock

Certain·e·s l’aiment rock
Miley Cyrus © Sony Music Switzerland

Plus féroce que jamais, Miley Cyrus revient avec «Plastic Hearts», 7e album studio résolument rock'n'roll. Sans concession, elle explore sa face rugueuse avec une rage authentique. On se délecte. Surtout, on teste son Quotient Queer.

Cette fois, ça ne rigole plus du côté de la pop ricaine, Miley Cyrus donne le ton: grave. De toute évidence, elle en a fait du chemin depuis ses errances à poil sur une boule de démolition. Définitivement, l’artiste cloue le bec aux lourdingues qui se refusent à reconnaître la puissance de sa voix calibrée pour le rock, le vrai. En featuring de ce nouvel opus, on retrouve des monstres sacrés tels que Billy Idol, Joan Jett et Stevie Nicks, mais aussi Dua Lipa. D’un revers de manche à paillettes, elle impose le respect et déniaise le cliché de la Lolita pop qui fait des bulles avec son chewing-gum. Alors si en plus de tout ça elle assume son côté queer, on a décroché la timbale. Mais avec Dolly Parton comme marraine, pourrait-il en être autrement?

Ouvertement pansexuelle – 10

À tout juste 23 ans, elle déclare dans une interview avec Associated Press en 2015: «Je ne veux pas m’affubler d’une étiquette, je suis prête à aimer n’importe qui, qui m’aimera pour qui je suis. Je suis ouverte.» Aussi, lorsqu’elle épouse l’acteur australien Liam Hemsworth en décembre 2018 avant de divorcer quelques mois plus tard, elle s’empresse de préciser à ses fans que cette union hétéro n’efface en rien son identité. Elle ne tarde pas à le prouver aux côtés de la ravissante chanteuse Kaitlynn Carter.

Missionnaire, Miley – 10

En 2014, le public n’est pas encore remis de son clip pour «Wrecking Ball» quand Miley Cyrus passe à la vitesse supérieure. Reconnaissant son privilège de femme blanche cis pansexuelle, elle met son influence au service des nobles causes. Elle présente la Fondation Happy Hippie, une organisation qui se consacre à rallier la jeunesse pour lutter contre les injustices sociales dont sont victimes les groupes vulnérables comme les jeunes LGBTQI+ et les jeunes sans-abri. Au-delà de l’impact positif du message, elle démontre qu’elle en a dans les tripes et qu’elle ne se limite pas à un pantin pop articulé par des génies du marketing.

L’écho des transidentités – 10

La plupart du temps, le fil Instagram des stars de la pop dégouline d’égo. Miley Cyrus va plus loin en utilisant le sien pour amplifier les voix des personnes transgenres. En 2015, elle s’associe au social média pour lancer #InstaPride, une initiative qui tend à mettre en valeur les membres de cette communauté encore trop souvent marginalisée par le manque de visibilité. Si la survie ne tient parfois qu’à un hashtag, la chanteuse décide par ce biais de sensibiliser ses fans aux difficultés que ces personnes peuvent rencontrer. Essentiel.

Sissy that walk, Miley! – 10

Être juge invité·e au RuPaul’s Drag Race, c’est le Graal pour les stars en quête de crédibilité queer. Lady Gaga et Christina Aguilera sont passées par là, Miley Cyrus leur emboite le pas dans le premier épisode de la saison 11 en 2019. Contrairement à ses consœurs, elle s’infiltre dans la compétition et prouve son réel attachement aux drag-queens. Comme un poisson dans l’eau.

L’hymne de la marche des fiertés – 10

Sa chanson «Inspired» (2017) devient aussitôt l’hymne non officiel de la fierté pour toute une générations de jeunes LGBTQI+ engagé·e·s politiquement. La puissance du morceau prend racine dans sa déclaration de lutte pour l’égalité. Miley Cyrus invite ses fans à trouver la force en soi et les met au défi d’être les acteurs et les actrices des changements et de l’évolution des mentalités qu’ils souhaitent.

Résultat – 10 sur 10, comme à l’école des fans!

Elle est des nôtres, Miley. À 100%. Elle a beau sortir de l’écurie Disney Channel, elle n’a jamais craint d’avancer à contre-courant, quitte à malmener son image de star de la pop. Depuis sa majorité, son message est clair et ne change pas: bec et ongles, elle défend la communauté LGBTQI+ à laquelle elle revendique son appartenance. Au compteur de ses nombreuses conquêtes, elle affiche des aventures avec la mannequin britannique Stella Maxwell et le chanteur australien Cody Simpson. Dans les colonnes du «Vanity Fair», elle affirme: «Être une personne queer contribue en grande partie à ma fierté et à mon identité». Amen.