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Fracas

Fracas

Aymeric Dallinge s’amuse des mots et crée des ambiances saisies dans l’instant.

Il y a quelques semaines, mon quotidien a été percuté par la mort. C’est arrivé sans aucun avertissement. À l’annonce du départ, je me suis senti totalement désemparé. Rapidement, j’ai eu la sensation de valser entre un état de présence et d’absence.

Dans l’incompréhension, je recherchais des repères. Je me suis laissé engouffrer sous un tsunami de larmes. Plusieurs jours de confusion se sont installés. Tout était devenu terne. Le goût s’était envolé. L’ouïe semblait floue. Chaque action était effectuée mécaniquement.

Puis, le choc passe. Le quotidien se réinstalle. Il y a la tristesse du matin et l’angoisse du soir. Un rien peut m’inonder d’émotions diverses. Après la mort, alors que nous faisons partie des personnes qui restent, un voyage commence dans chaque souvenir du passé ou dans les abysses du présent; imaginer la vie sans cette présence que l’on chérit s’apparente à un saut dans le vide sans savoir s’il y a un élastique accroché à notre cheville. Chaque jour se construit dans l’absence; une lutte entre le néant et la vie qui se poursuit.

J’ai rencontré la mort à plusieurs reprises. Pourtant, je ne l’apprivoise pas. Peut-être qu’on a l’impression de l’accueillir quand elle s’annonce par la maladie, mais il y a toutes ces fois où elle intervient sans prévenir. Même si je pense que la mort est la continuité de la vie, lui faire face reste un réel défi.