Vous utilisez le drapeau bi? Eh bien payez maintenant!

Vous l’avez sans doute vu flotter à la Pride, à moins que vous ne l’ayez brandi vous-même. Le drapeau de la fierté bisexuelle, rose, violet et bleu, est au centre d’une curieuse bataille aux États-Unis. Une organisation s’est mise en tête de récupérer des royalties sur son utilisation, rapporte LGBTQ Nation.

C’est l’activiste Jayne B. Shea qui a sonné l’alarme après avoir été contactée par BiNet USA. Ce groupe pionnier de la défense de l’identité bi lui proposait de «discuter de [son] utilisation du drapeau sans qu’aucun argent n’ait été versé à notre organisation» et l’invitait à «trouver un deal» financier. À défaut, BiNet USA la priait de supprimer les photos sur ses réseaux sociaux et sur son site, où Jayne B. Shea vend quelques T-shirts et accessoires tricolores.

Ces revendications sorties de nulle part, assorties de menaces de poursuites à peine voilées, ont immédiatement enflammé la communauté bi américaine, dont la réaction a été assez unanime. En substance, BiNet USA peut aller se faire foutre.

Improbable copyright
La démarche de l’association, fondée en 1990, est d’autant plus incompréhensible qu’elle-même s’était par le passé félicitée du fait que le drapeau – lancé en 1998 par un militant de BiNet USA – était un symbole libre de droits, que le public pouvait utiliser à sa guise. Généralement, les drapeaux ne font pas l’objet de copyrights, surtout ceux avec un design aussi élémentaire que trois couleurs juxtaposées.

L’affaire se résumerait donc à un coup de bluff de la la part de BiNet USA. En difficulté financière, l’association serait à la recherche désespérée de fonds, avance le blog The Mary Sue. Le bad buzz provoqué par l’affaire a apparemment fait des remous à l’intérieur même de l’organisation. Son compte Twitter a subitement été effacé hier.

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