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Une envie intacte d’amour et d’égalité

Une envie intacte d’amour et d’égalité
Photo: Ester Paredes

La Geneva Pride 2021 a tenu ses promesses, rassemblant des milliers de personnes dans les rues de la ville, à quinze jours de la votation historique sur le mariage égalitaire.

Après une fichue crise sanitaire et de multiples reports, on se demandait si la magie de la Geneva Pride 2019 allait opérer encore en 2021. Eh bien oui! La Marche des fiertés a fait le plein, ce samedi après-midi au bout du lac. Dès 13h30, près de 60 groupes représentant des associations romandes et nationales, des partis politiques, des clubs de sport ou encore des entreprises et des organisations internationales (un peu moins nombreuses cette année) ont pris position sur un bon kilomètre de quai soigneusement balisé pour éviter la cohue. La danse était officiellement interdite, ce qui n’a empêché personne de se déhancher au rythme du DJ set diffusé par radio Vostock ou de groupes de percussions, dès le coup d’envoi de la parade à 14h40.

À quinze jours de votations historiques, le comité Mariage civil pour tous figurait en tête de cortège, même si leurs slogans et revendications résonnaient tout au long du défilé. Parmi les meilleurs, «Mieux vaut une paire de mères qu’un père de merde», «2 mères plutôt que Nidegger», «M’a-t-on demandé mon avis pour votre mariage?» et le très œcuménique: «Comme disais Jésus à propos des pédés: « ____ »».

«Beaucoup d’énergie et d’amour.»
C’était la première Pride de Rosemarie: «Moi je suis là parce que j’ai deux fils qui sont gay et je souhaite vraiment qu’ils aient les même droits que moi, tout simplement. C’est la première fois que je viens à Genève pour une Pride, et c’est délicieux. Les gens ont tous le sourire et il y a beaucoup d’énergie et d’amour.»

Les impressionnantes photos de l’agence Keystone prises depuis la grande roue du Jardin anglais ont confirmé l’affluence considérable à cette Marche des fiertés 2021. Sensiblement autant qu’il y a deux ans, assurément. Au moins 30’000, ont estimé dans la soirée les organisateurs, soit à peine moins que lors de la précédente édition.

Foule au parc
Après une traversée un peu fastidieuse des très commerçantes Rues-Basses, le cortège est allé se déverser sur la grande pelouse du parc des Bastions, accessible seulement avec le certificat Covid. DJ Garance, Barbara Butch et Chloé Martinez étaient attendues après de très brefs discours politiques. L’enceinte affichait presque complet en début de soirée, et il fallait s’armer de patience pour se faire servir sa bière – la rançon du succès.

Coté organisateurs, le pari est clairement gagné. «Ç’aura été un vrai bonheur de faire cette Pride. Je pense que finalement tout le monde était très impatient de célébrer les fiertés. Et le mariage pour tous a galvanisé les gens», analyse Xavier Lavatelli, co-président de la Pride. Quant à l’absence de certains mouvements queer, qui ont organisé leurs propres événements satellites… «On sait que la Pride ne fait pas l’unanimité. Pour nous c’est un projet qui est essentiel, et qui mérite que l’on fasse parfois des concessions. Que cela ne plaise pas à tout le monde est normal», ajoute Xavier Lavatelli.

Après deux éditions genevoises, la Pride romande est attendue à Bulle (FR) en 2022, une première pour la cité gruyérienne.