En transition, une Mauricienne peut rester en Suisse

Le Tribunal administratif fédéral (TAF) a donné gain de cause à une Mauricienne établie dans le canton de Vaud. A. souhaite rester en Suisse, où elle s’était partenariée en 2014 (alors sous son identité masculine). Elle avait entamé sa transition deux ans plus tard, une décision mal acceptée par son compagnon suisse. Le couple s’était ainsi séparé en 2017. Une année après, le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) exigeait son retour dans son pays d’origine, malgré un préavis positif du Service de la population lausannois. Le SEM estimait que la situation des personnes trans à Maurice «n’était pas d’une gravité suffisante pour permettre la prolongation du séjour».

Après recours, le TAF a relevé que le changement de sexe était interdit tant au niveau médical qu’administratif à l’île Maurice. Les personnes trans y font en outre l’objet d’un fort rejet social. Les juges ont estimé qu’A. ne pourrait pas bénéficier du suivi médical et psychothérapeutique dont elle a besoin. Il a également été noté que même si A. est actuellement à l’aide sociale, elle a de bonnes perspectives d’insertion sur le marché du travail.

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