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Les vandales du mur des Réformateurs s’expriment

Les vandales du mur des Réformateurs s’expriment

Les auteur·e·s des déprédations sur le monument ont expliqué leur acte par une protestation contre la récupération dont font l'objet les luttes LGBTIQ+, notamment de la part des autorités.

Les déversements de peinture aux couleurs de l’arc-en-ciel sur le Mur des Réformateurs, dans la nuit du 14 au 15 juillet, ont été revendiqués sur la plateforme participative vouée aux «luttes sociales» Renverse.co. Intitulée «Genève, ville de merde nous ne laisserons pas nos existence servir à dorer ton blason!» une déclaration non signée est apparue hier, une semaine après les faits, les auteur·e·s expriment leur rejet de la «récupération que fait la ville de nos luttes et de nos existences» à l’occasion de la Pride et de la campagne «Mémoires LGBTIQ+» lancée au mois de mai par la Ville. Et d’ironiser sur le slogan affiché par les autorités, «Genève, une ville fière de son histoire LGBTIQ+». Une Genève plutôt «fière de s’approprier nos luttes et notre radicalité à condition qu’elles se conjuguent au passé», rétorque le collectif anonyme.

Le texte fustige une vision «hétéronormée» et consumériste supposément prônée par ces événements. «De défiler une fois par année sans débordement et aux côtés des multinationales. De nous paxer. Nous marier. Adopter. Consommer arc-en-ciel. Sérieux, ces propositions sont à chier!» clament les auteur·e·s.

Charabia
Dans la «Tribune de Genève», plusieurs personnalités du monde politique et associatif défendent l’Exécutif municipal, dont elles saluent l’investissement, et expriment leur consternation devant les arguments développés dans le post de Renverse.co – «un charabia peu constructif», pour le député socialiste Sylvain Thévoz. Principalement visée, la maire Sandrine Salerno regrette que des militants «avancent masqués car ils n’ont pas le courage dans un pays paisible comme le nôtre à revendiquer leurs opinions à visage découvert.»

Seule la conseillère municipale Ensemble à Gauche Annick Écuyer soutient la légitimité du coup d’éclat du parc des Bastions, survenu une semaine après la fin des célébrations de la Pride, qui selon elle, ont eu trop tendance à servir «les intérêts des hommes gays qui sont cadres supérieurs, en oubliant la condition des personnes transgenres ou racisées»: Ce qu’il faut, poursuit-elle, «c’est remettre en question le fonctionnement général des institutions, qui sont racistes et sexistes. Je comprends donc qu’il faille parfois déranger pour faire bouger les choses.»