Christoph Mörgeli pris en flagrant délit d’intox

Cela faisait un moment qu’on n’avait plus entendu parler de l’ex-conseiller national Christoph Mörgeli. Le tonitruant politicien, représentant de l’aile dure de l’UDC, est aujourd’hui un des rédacteurs de la «Weltwoche». C’est dans cet hebdo qu’il a fait paraître, le 23 août, une (assommante) double page sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre comme motifs d’asile – forcément douteux, selon lui.

Il y citait à l’appui de sa thèse une responsable du Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM), qui disait que le nombre de requérants se disant homosexuels avait «nettement augmenté». Or, interrogée par l’«Ostschweiz am Sonntag», la fonctionnaire est formelle: elle n’a jamais parlé à Mörgeli.

En fait, cette citation est extraite d’un travail de diplôme… remontant à 2014. Entre-temps, souligne le SEM, le nombre de LGBT demandant protection à la Suisse a stagné. Christoph Mörgeli parle d’une «bagatelle» qui ne remet nullement en cause son article.

Casseroles
L’ancien politicien, par ailleurs universitaire, a déjà été épinglé pour son manque de rigueur alors qu’il enseignait l’histoire de la médecine à l’Uni de Zurich. Une commission internationale avait relevé de grave lacunes dans ses recherches et il avait été licencié du musée d’Histoire de la médecine.

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