Les écoles s’ouvrent enfin aux associations arc-en-ciel
Les autorités genevoises et vaudoises ont pris des mesures pour autoriser des interventions «cadrées» de groupes gay, lesbiens, bi et trans auprès des élèves, au nom de la lutte contre l'homophobie.
Une petite révolution est en marche dans le monde scolaire romand: les associations homosexuelles sont désormais les bienvenues pour s’exprimer dans les classes vaudoises et genevoises. Elisabeth Thorens-Gaud, déléguée aux questions d’homophobie et de diversité des départements d’instruction publique des deux cantons en a pris l’engagement dans le «Le Courrier» d’aujourd’hui. «Genève et Vaud sont ouverts à l’intervention d’associations LGBT dans les classes des écoles publiques, pour autant qu’elles soient cadrées», a-t-elle déclaré.
Jusque récemment, les écoles s’étaient montrées extrêmement réticentes à l’idée de voir des militants gay ou des personnes trans s’exprimer devant des élèves. Des groupes de parents ou d’enseignants avaient à diverses occasions agité le spectre du prosélytisme gay, notamment à Genève en 2007, dans l’affaire quelque peu surréaliste du Collège Voltaire.
Impulsion
Le quotidien de gauche romand relève que ce virage suit une impulsion donnée par le ministre genevois Charles Beer à la suite de la Journée de suivi des Assises genevoises contre l’homophobie, à l’automne dernier. Des initiatives ont déjà été prises, notamment autour de la Journée mondiale contre l’homophobie. Michael Häusermann de Dialogai rappelle que cette semaine même, le groupe de jeunes LGBT Totem participe à un débat sur le coming-out au Collège de Saussure.
Ces mesures sont une bonne chose , mais ce n’est pas assez :
Il faudrait que les règlements des écoles publiques secondaires (cycles d’orientations) incluent des clauses interdisant les actes discriminatoires envers les homosexuels dans l’école.
Ce règlement devrait être lu et approuvé par les élèves dès l’âge de 14 ans, ainsi que par leurs parents.
Si ces derniers refusaient de le signer à cause des clauses inclues de respect des homosexuels (et approuvent ainsi la discrimination contre les homosexuels dans les écoles), ils devraient alors placer leurs enfants dans des écoles privées, dépourvues de règlements contre l’homophobie.