Lausanne
#non mixte

Zeus

sam 4 mai, 21:00
Genève
#Musique

Gaye Su Akyol

sam 18 mai, 20:30
Lausanne
#places à gagner

Sainte-Aube

mar 7 mai, 18:30
Lausanne

Grande rencontre des parentalités queers

sam 27 avril - dim 28 avril

Les fantasmes s’animent en numérique

Les fantasmes s’animent en numérique

Plus besoin d'acteurs pour faire bander les foules. Imaginatives, transgressives, parfois humoristiques, les animations X remportent un succès croissant. Elles sont souvent l'oeuvre de passionnés.

Ceux (et celles) qui sont lassés par les productions professionnelles bien léchées et par les vidéos amateurs aux mouvements de caméra aussi aléatoires que vomitifs ont depuis quelques années d’autres raisons de mouiller leur culotte. Car le porno est manifestement entré dans l’ère du virtuel. Selon le tout-puissant PornHub, «cartoon porn» est désormais ancré dans le top 5 des mots-clé les plus recherchés, toutes orientations confondues. Eh oui: les animations X envahissent les plateformes porno, comme une revanche des bonnes vieilles bédés cochonnes sur la vidéo.

Du X numérique à la mode western: du muscle et des regards vides...
Du X numérique à la mode western: du muscle et des regards vides…

Sur les tubes, on rencontre désormais couramment des extraits de péplums et parodies 100% numériques, faisant la part belle aux superhéros et à la mythologie. Autant le dire tout de suite: le principal enjeu de la plupart de ces productions est le déploiement de phallus surdimensionnés dans des décors qui se veulent grandioses. Aux préliminaires de la première scène d’orgie dans quelque temple antique de pacotille, on est déjà mort d’ennui.

Transgression
Mais si le «cartoon porn» fait sa place, c’est sans doute qu’il est en relation directe avec les fantasmes les plus fous… et les plus inavouables. Au Japon, précurseur en la matière, les adaptations animées des bédés yaoi figurent ainsi des simili-adolescents aux yeux embués des spectateurs. Plus intéressant, le style bara met en scène ogres, monstres et autres mutants copulateurs. Il a inspiré une série de courtes scènes visibles sur les plateformes X. Dans ces freak-shows en 3D, on peut saliver en contemplant un énorme clown obèse qui soumet son minuscule assistant à de délicieuses sévices, ou à une séance d’onanisme exécutée par un homme-lapin à l’érection fantasmagorique.

Sfmanski (capture)/Tumblr
Sfmanski (capture)/Tumblr

Comme «Second Life» il y a une dizaine d’années, les jeux vidéos et leurs outils de customisation 3D offrent aux pornographes amateurs une boîte à outils parfaite pour scénariser leurs fantasmes dans l’univers de la science-fiction. Dernièrement, «Overwatch» des studios Blizzard a ainsi déclenché une avalanche de scènes de sexe explicites utilisant les personnages de ce jeu, avec des textures, des mouvements et des effets de lumière saisissants. Pour voir ce dont certains passionnés son capables à l’aide de bons logiciels, jetez donc un coup d’œil au Tumblr de Sfmanski.

Fesses rebondies
Si le résultat de ce porno technologique est parfois excitant, voire poétique, il est souvent sinistre. Un remède animé est proposé par Animan, un illustrateur américain expatrié au Japon. Puisant dans ses fantasmes d’adolescents, il plonge dans la nostalgie des années 1950-1960 et l’univers stylisé des productions Hanna-Barbera. Les personnages aux fesses rebondies, comme Lex Stern MD ou GI Bananas, y forniquent joyeusement dans un décor tout droit sorti d’un épisode de «Scooby-Doo». «Si une de mes vidéo te donne envie de sauter dedans et de participer, c’est qu’elle a atteint son but», expliquait récemment Animan à un de ses fans, sur sa page Tumblr.