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Un député français comparaît pour propos homophobes

Suite à la plainte d’organisations LGBT, dont SOS Homophobie, le député UMP Christian Vanneste devait répondre devant la Chambre correctionnelle de Lille de ses propos stigmatisant les homosexuels.

Mardi 13 décembre la Chambre correctionnelle de Lille (Nord de la France) a ouvert sa séance par une passe d’armes entre militants des associations homosexuelles et les supporters du député. C’est qu’au cours de cette séance très attendue, le député Christian Vanneste devait répondre de propos tenus en janvier dernier, notamment dans le quotidien régional La Voix du Nord. Il y qualifiait l’homosexualité d’«inférieure à l’hétérosexualité» et de «dangereuse pour l’humanité». Selon le député UMP (majorité) de Tourcoing, farouche défenseur de la peine de mort, l’homosexualité «peut être acquise, mais aussi rééduquée.» En cela, elle n’est guère qu’un «comportement». Professeur de philosophe de formation, Vanneste a principalement appuyé son argumentation sur le fait que l’homosexualité «si on la poussait à l’extrême, serait une menace pour l’humanité.»
De leur côté, les plaignants – à savoir l’association SOS Homophobie , le Syndicat national des entreprises gay (SNEG), et Act Up – ont expliqué à la barre que les propos de Vanneste pouvaient être pris comme des légitimations d’actes de violence commis contre des gays et des lesbiennes, allusion à l’agression non élucidée de Sébastien Nouchet qui s’était déroulée dans la même région en janvier 2004.
Face à ces accusations, Christian Vanneste a affirmé que les journalistes avaient déformé ses propos. Il s’est défendu de haïr les homosexuels, expliquant qu’il en avait parmi ses amis et s’est notamment dit «pas insensible» à la cause du sida. Pour autant, un député UMP ouvertement gay, Jean-Luc Roméro, est venu se désolidariser au nom de son parti des propos de Vanneste. C’est en vertu de la loi du 30 décembre 2004 sur les propos à caractère discriminatoires sur la base de la race, de l’origine, du sexe et de l’orientation sexuelle, que Vanneste sera jugé – une loi que le député avait lui-même vigoureusement combattue à l’Assemblée nationale, ce qui avait valu à ce député plutôt terne de faire des apparitions remarquées dans les médias français. Un jugement est attendu d’ici au 24 janvier 2006.