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Votre pays est plus gay-friendly que vous ne le croyez

Un vaste sondage international conclut que la plupart des Européens sous-estiment la tolérance de leurs concitoyens face à l'homosexualité.

«Quel est le pourcentage de gens qui pensent, dans votre pays, que l’homosexualité est inacceptable?» C’est la drôle de devinette qui a été posée à quelque 27’000 personnes à travers le monde, entre septembre et novembre dernier. L’institut de sondage Ipsos MORI a comparé les moyennes nationales aux derniers chiffres mesurés par le Pew Institute sur le rejet réel des modes de vie gay et lesbien dans chaque pays. La Suisse ne fait pas partie de l’échantillon.

Les résultats laissent perplexe. Car c’est dans les pays où l’acceptation des LGBT est la plus enracinée, à savoir en Europe de l’Ouest et du Nord, que l’écart entre perception et réalité est le plus fort. Les Pays-Bas, par exemple présentent un taux d’intolérance particulièrement bas (5%), alors que la population l’évalue à 36%. En France, secouée ces dernières années par le phénomène Manif pour tous, l’écart est un peu moins prononcé entre rejet actuel des homos (14%) et sa perception dans l’opinion (35%).

Lucidité
Qui sont les peuples les plus lucides sur le niveau d’acceptation des LGBT? Les Américains, qui imaginent un rejet à 42% quand l’homophobie s’établit à 37%; c’est aussi le cas des Russes, qui tablent sur un rejet de l’homosexualité à 79%, quand il n’est «que» de 72%. Peu nombreux sont les pays où l’acceptation de l’homosexualité est surestimée: c’est surtout le cas de ceux où l’homophobie mesurée par le Pew Institute est écrasante, comme l’Indonésie (93% de rejet réel, pour seulement 79% d’estimation) ou dans une moindre mesure de l’Afrique du Sud (62% contre 51%).

L’étude d’Ipsos MORI, intitulée «Les périls de la perception» donne également la mesure des erreurs de représentations pour le poids démographique des musulmans dans les 40 pays étudiés – largement surestimé – ainsi que d’autres facteurs, comme les inégalités ou le bonheur national. «Dans de nombreux pays, surtout en Occident, nous avons une image inexacte d’une population pessimiste et intolérante, commente Bobby Duffy, directeur de l’institut basé à Londres. Or ce que nous croyons que les gens pensent comme la norme est important dans nos propres points de vue et comportements.»

» Une présentation de l’étude Ipsos MORI