Ouganda: le péril homophobe

L’Ouganda vit depuis plusieurs mois de fortes turbulences politiques. Entraînées par les révolutions du printemps arabes, de nombreuses manifestations ont en effet contesté de manière virulente le pouvoir du président Museveni. Un pouvoir qui n’a pas hésité a utilisé la force contre son propre peuple pour réprimer les critiques. Dans ce contexte, les extrêmistes religieux au Parlement ont proposé de ressortir du placard la loi anti-gay qui avait vivement inquiété la communauté internationale l’année passée.

Un texte qui prévoit notamment la peine de mort pour le viol d’un mineur par une personne de même sexe ou par un malade du sida. Une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à sept ans pour toute personne ayant entretenu ou été témoin de relations homosexuelles et même la peine de mort en cas de récidive rentreraient en vigueur. Celui-ci propose également de punir toute discussion publique sur l’homosexualité, et rendrait passibles de poursuites les parents, professeurs, médecins d’homosexuels, ou encore un propriétaire qui leur louerait un logement. Alors que les gays vivent d’ores et déjà dans des conditions déplorables, étant régulièrement pourchassés et battus, cette loi constituerait un risque majeur de montée aux extrêmes des violences homophobes. On se souvient notamment du meurtre contre le militant LGBT David Kato en janvier dernier qui avait fait suite à la publication pour un journal à sensation de 100 noms d’homosexuels à abattre.

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