Montreux

Ma toute première tournée d’adieu

mar 30 décembre, 20:00
Lausanne

Marché de No·iel

dim 14 décembre, 13:00
Sion

Queernotzet #8

sam 13 décembre, 22:00
Genève
#Cabaret

Madame De Vil

sam 13 décembre, 20:30

Un cocorico queer qui reste en travers de la gorge

Les affiches de la gay pride parisienne 2011 sont illustrées d'un fier coq gaulois. Avec quelques plumes en plus, qui en agacent plus d'un parmi la communauté LGBT.

Bleu blanc rose, le visuel choisi par l’Inter LGBT parisienne, qui regroupe les associations organisatrices de la Marche des fiertés dans la capitale, aura fait beaucoup caqueter. Mais qui donc s’indigne de ce coq appelant à la mobilisation des gays, lesbiennes, bi et trans? Le Front National? Les anciens combattants? Que nenni: c’est bien au sein de la communauté que se déchaînent les critiques et se multiplient les appels au retrait de l’affiche. En l’occurrence, une association qui œuvre en faveur des jeunes lesbiennes et gay en difficulté a ouvert les hostilités. Le Refuge a dénoncé une illustration qui «stigmatise les personnes homosexuelles». En cause, le boa rose qui pare le cou du volatile. «Un stéréotype réducteur et contre-productif», résume l’association, qui affirme passer «un temps infini à déconstruire les clichés interiorisés.» Une organisation lesbienne de Toulouse a emboîté le pas au refuge, tirant à boulets rouges sur un visuel qualifié de «hideux» et de «vichyste». Les lesbiennes, explique Jacqueline Julien, présidente de Bagdam (via Yagg), «ne peuvent s’associer à ce phallocentrisme affiché, avec bien sûr tout ce qu’il contient de racisme cocardier…»

L’Inter LGBT trouve la polémique «ridicule et infondée» et défend son affiche bec et ongle. «Ce clin d’oeil est une forme de transgression. Le but c’est d’alerter sur notre mot d’ordre: Pour l’égalité, 2011 je marche, 2012 je vote.»