Intégration: Pink Cross et LOS prêts à empoigner la question

Les organisations nationales gay et lesbienne projettent de mettre sur pied un groupe de travail consacré aux migrations. Un débat qui prend une place grandissante au sein des communautés LGBT en Suisse.

C’est peu dire, la questions de étrangers est revenue au cœur du débat politique helvétique ces dernières années. Une obsession qui se manifeste notamment dans la montée en puissance de l’UDC et des partis antifrontaliers locaux. Le débat agite également les communautés LGBT, où la lutte contre l’homophobie – souvent décrite comme étant l’apanage de certaines communautés étrangères – tend à reléguer d’autres revendications.

C’est dans ce contexte que les associations faîtières gay et lesbienne suisse vont mettre sur pied un groupe de travail prudemment baptisé «Droits humains – Asile – Homosexualité – Migrants», comme l’a annoncé un communiqué commun de Pink Cross et de la LOS. Trois thèmes de discussion possibles sont avancés dès à présent: l’asile des personnes persécutées dans leur pays en raison de leur homosexualité, l’intégration des migrants homosexuels et, probablement le plus épineux, «les migrants avec des vues traditionnellement homophobes». «Il est, dans tous les cas, préférable que nous formulions d’abord des propositions et des arguments, avant que des cercles populistes ne s’en chargent», conclut le texte publié par les deux organisations nationales.

La participation à ce groupe de réflexion est ouverte. La date exacte du rendez-vous constitutif, probablement ce printemps, reste toutefois à définir.