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Les revenantes du surréalisme

Les revenantes du surréalisme
Gaëlle Bourges. Photo: Kit Brown

L'artiste performeuse française Gaëlle Bourges interviendra ce jeudi 13 juin au MCBA de Lausanne avec une visite-performance au cœur de la grande exposition Surréalisme. Le Grand Jeu. Des «invitées» incarneront les nombreuses artistes femmes de l'exposition. Une proposition artistique, performative et féministe face à l'omniprésence des hommes dans le monde de l'art.

Quand Gaëlle Bourges a été invitée au Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne pour y visiter l’exposition Surréalisme. Le Grand Jeu (à découvrir jusqu’au 25 août) afin de préparer sa visite-performance du 13 juin, elle dit s’être sentie «écrasée» par l’omniprésence des artistes hommes. «Je n’en peux plus de Duchamp, Breton, Dali… c’est insupportable, c’est toujours les mêmes hommes!» se lamente Gaëlle Bourges en les énumérant. «Il y a pourtant beaucoup de femmes exposées!»

Danseuse et chorégraphe féministe, hétéro mais «grande sympathisante» de la cause LGBTIQ+, Gaëlle Bourges est connue pour ses performances en lien avec l’histoire de l’art. Notamment pour ses reconstitutions sur scène de tableaux tels que l’Olympia de Manet, la Vénus d’Urbin de Titien, ou encore de la tapisserie médiévale La Dame à la licorne. En proposant une vision féministe et décoloniale de la production artistique occidentale, Gaëlle Bourges met le doigt sur l’absence criante des artistes femmes dans les musées, ou sur leur manque de visibilité.

Claude Cahun, Meret Oppenheim et Germaine Dulac

Baptisée Amies secrètes, la visite-performance imaginée par Gaëlle Bourgess pour le 13 juin sera un coup de projecteur sur les 28 artistes femmes de l’exposition. Chacune d’elles reviendra «hanter» le musée sous les traits d’un fantôme. Sous le drap, une performeuse par artiste. Il y aura les «femmes de» – Simone Breton, Suzanne Duchamp, Georgette Magritte, Nusch Éluard – mais aussi plusieurs artistes lesbiennes telles que Claude Cahun, Meret Oppenheim et Germaine Dulac. Chaque revenante se présentera aux visiteurs·euse·x·s, en narrant les grandes lignes de sa vie et de son œuvre. «De ces artistes femmes, on ne sait quasiment rien, à part que celle-ci est folle, celle-là aussi, et que l’autre était la femme d’un tel. Et c’est tout», glisse Gäelle Bourges.

Cette intervention co-présentée par le Musée cantonal des Beaux-Arts, Lausanne (MCBA) et le Centre Maurice Chalumeau en sciences des sexualités de l’Université de Genève permettra donc de redonner une certaine visibilité à ces artistes dont la plupart sont oubliées ou méconnues, mais aussi de mettre en exergue la misogynie dont elles ont été victimes de leur vivant – voire au-delà. À l’instar de l’écrivaine Lise Deharme, dont la fille a détruit les manuscrits et toute la correspondance à sa mort. Ou encore de Germaine Dulac, insultée publiquement par Antonin Artaud lors de la projection de son film La Coquille et le clergyman, le tout premier film surréaliste.

Visite-performance Amies secrètes, jeudi 13 juin à 18h-18h40; 19h-19h40 et à 20h-20h40. Inscription préalable en ligne: billetterie.plateforme10.ch

Dans le cadre de l’exposition Surréalisme. Le Grand Jeu, jusqu’au 25 août au Musée cantonal des Beaux-Arts, Lausanne, et du cycle Nus artistiques, nus politiques proposé par le Centre Maurice Chalumeau en sciences des sexualités de l’Université de Genève

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