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Un monument de pop culture pour fêter la réouverture des salles

Un monument de pop culture pour fêter la réouverture des salles
Jack Nicholson dans «Shining» (1980).

À Genève, le Cinérama et le Ciné 17 proposent des exclusivités aux fans dès samedi. Dont le célèbre «Shining» en version longue.

Comme dans de nombreux autres domaines, l’annonce concernant le cinéma était très attendue par les professionnels de la branche et les fans privés de grand écran depuis trois mois. Ils peuvent enfin souffler. Le Conseil fédéral a décidé la réouverture des salles dès le 6 juin, avec un plafond limité à 300 personnes.

Ce chiffre ne concerne que peu de lieux. Mais quel qu’il soit, il appartient aux exploitants de s’organiser pour appliquer des plans destinés à éviter la contamination. Respecter une distance de sécurité de deux mètres, placer du gel à l’entrée, le plexiglas à la caisse si nécessaire, ou encore procéder au marquage au sol. Par ailleurs, les cinémas doivent collecter les données des spectateurs de chaque projection. Le dépistage des contacts doit aussi être assuré.

Le coronavirus ayant bouleversé les choses, il n’y a pas pléthore de nouveautés à découvrir. Du coup, le Cinérama et le Ciné 17 misent sur des exclusivités. Le premier va projeter la version longue restaurée en 4K de «Shining», sorti en 1980. Icône de la pop culture, le chef d’œuvre culte de Stanley Kubrick, adapté du roman à succès de Stephen King, a été inscrit en 2018 au registre national du patrimoine des États-Unis «pour son importance culturelle, historique et esthétique».

Petit rappel de l’histoire. Écrivain en panne d’inspiration, Jack Torrance (Jack Nicholson) est engagé pendant l’hiver comme gardien de l’Overlook, un grand hôtel isolé du Colorado. Pensant trouver une nouvelle motivation, il s’y installe avec sa femme Wendy (Shelley Duvall) et son fils Danny (Danny Lloyd), doté d’un don de médium.

Mais Jack n’arrive pas à avancer dans son livre. Tandis que son fils est de plus en plus hanté par des visions terrifiantes, il découvre les secrets d’une demeure démoniaque et bascule peu à peu dans une folie meurtrière où il s’en prend à sa famille. Un film qui nous possède comme l’hôtel possède Jack et nous offre 23 minutes supplémentaires de grand frisson.

«The Report»: la fin ne justifie pas les moyens
«The Report» de Scott Z. Burns (Ciné 17) raconte comment la commission du Sénat américain préposée à la surveillance et au renseignement a découvert la cruauté et l’inefficacité de «techniques renforcées d’interrogatoire», dans la foulée du 11 septembre. Privation de sommeil, confinement dans des sortes de cercueil, passages à tabac, «simulations» de noyades elles devaient notamment pousser certains terroristes irakiens présumés arrêtés au début des années 2000, à dévoiler des informations primordiales pour la sécurité de l’État.

Dans ce thriller, Adam Driver enfile le costume de Daniel J. Jones enquêteur déterminé à l’éthique sans faille, qui a constitué pendant cinq ans un rapport dévoilant les pratiques de torture de la CIA. Son message est clair : la fin ne justifie pas les moyens. La colère et le chagrin, après l’attentat des Twin Towers, n’auraient jamais dû provoquer l’élaboration d’un tel programme.

«L’intouchable Harvey Weinstein»
Alors que le magnat d’Hollywood Harvey Weinstein a été condamné à 23 ans de prison le 11 mars dernier, la réalisatrice britannique Ursula McFarlane retrace, dans «Untouchable», son ascension et sa chute. Le documentaire livre les témoignages d’une trentaine d’hommes et de femmes, victimes, camarades d’université ou journalistes qui ont croisé la route du prédateur sexuel de 1978 à 2017.

Les faits se déroulent avant que la procédure judiciaire ne soit engagée contre ce «monstre» entraînant des femmes dans son bureau ou sa chambre d’hôtel, avec la connivence plus ou moins assumée de son entourage. «Untouchable» rend hommage à la force et au courage de toutes celles ont fini par oser parler malgré la menace d’être rayée de la Mecque du cinéma. À l’image de Rosanna Arquette. victime de harcèlement sexuel dans les années 1990. Également au Ciné 17.

https://youtu.be/bQqBDvDSMgg