Turquie dans l’UE: Une chance pour les gays et lesbiennes

Candidate à l’Union européenne, la Turquie a encore beaucoup à faire pour protéger ses minorités sexuelles.

L’ouverture des négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, si elle ne fait pas l’unanimité parmi les 25, suscite des espoirs du côté des gays et lesbiennes turcs. Ainsi un représentant de KAOS GL, première association gay et lesbienne du pays, a déclaré à Gay.com que «l’adhésion à l’UE aiderait à résoudre les problèmes rencontrés par les gays et les lesbiennes de Turquie. […] Bien que l’homosexualité et le transsexualisme y soient légaux, discrimination et persécution prévalent en Turquie.» En particulier la justice continue d’ignorer l’orientation sexuelle parmi les causes de discrimination et de violence. En outre les autorités locales d’Ankara ont récemment tenté de faire interdire KAOS GL, sous prétexte que l’organisation «portait atteinte à la morale publique». Heureusement la demande a été rejetée mardi 12 octobre par un tribunal de la capitale. Fin septembre, la question des droits des personnes LGBT avait été évoquée au Parlement européen, des députés demandant que l’amélioration de leur situation soit considérée comme une des conditions à l’accession du pays à l’Union. Un développement qui bénéficierait également aux gays et lesbiennes des régions voisines du Proche-Orient, de Caucase et de l’Asie centrale.

Appel en Croatie
En Croatie, un autre pays dont l’adhésion à l’UE était discutée ces derniers jours, un collectif de gays et lesbiennes ont fait paraître à l’occasion de la journée du coming out un appel signés de leurs prénoms à l’intention du gouvernement et du public pour leur accorder des droits et «remettre en cause les préjugés». Selon ses initiateurs, il s’agissait d’un premier geste symbolique pour «donner un visage» à la lutte des personnes LGBT dans un pays très influencé par le catholicisme conservateur.