Coming out collectif Allemagne spectacle

Coming-out collectif sur les plateaux

La démarche est sans précédent. Sous le hashtag #ActOut, 185 comédien·ne·s LGBTQ+ du monde germanophone ont fait leur coming-out collectif dans le magazine de la «Süddeutsche Zeitung». Leurs visages, connus et moins connus, s’exposent en Une de l’hebdomadaire ce week-end, sous le titre «Nous sommes déjà là».

Leur message: personne ne devrait taire son orientation sexuelle ou son identité de genre de peur de porter préjudice à sa carrière. «On m’a toujours dit que je ferais mieux de ne pas sortir du placard avant d’avoir un pied dans le secteur», raconte Karin Hanczewski, de la série «Tatort Dresden», «mais on sait tous que les gens qui y ont déjà un pied, et même les deux, ne sont pas non plus supposés le faire. Ce n’est donc jamais le bon moment.»

De fait, le préjugé est tenace dans l’industrie du spectacle et du divertissement: une actrice ou un acteur ouvertement LGBTQ+ ne pourrait plus interpréter certains personnages ou certaines relations. «Comme si cette visibilité était incompatible avec notre capacité d’incarner des rôles convaincants et crédibles pour le public. Or cette incompatibilité n’existe pas», souligne le manifeste international Act-Out.org, dévoilé en parallèle avec l’article du «SZ Magazin».

«Interpréter est notre travail»

«Nous pouvons jouer des meurtrier·ère·s sans tuer, sauver des vies sans étudier la médecine, jouer des personnes avec des identités sexuelles différentes de celles que nous vivons. Et nous le faisons depuis longtemps, tout le temps, parce que c’est notre travail», peut-on encore lire dans le manifeste.

L’acteur Mehmet Atesci («Touche pas à mon quartier») rappelle au «SZ Magazin» que les actrices et acteurs ont également un rôle de visibilité à jouer dans la société. «À l’époque où j’étais un jeune adolescent, j’aurais souhaité des alliés – et c’est ce que je veux être maintenant.».

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