Mégenrage à la Une

La «Tribune de Genève» a reçu une volée de bois vert pour sa couverture des procès de deux travailleuses du sexe transgenres, accusées d’avoir continué à exercer malgré le confinement et un premier avertissement de la police, le mois dernier. Dans le titre de l’article, les prévenues sont désignées au masculin, comme l’a fait la justice, qui les a aussi envoyées dans une prison pour hommes, conformément à leur état civil.

«Combien de fois faudra-t-il répéter à la «TDG», à la RTS, au «Temps», etc. que le terme transsexuel·le·x est péjoratif (car focalisé sur les génitaux) et que le mégenrage constant des médias est une violence de genre?» a souligné le collectif d’artistes queer Genevegas sur les réseaux sociaux. D’autres internautes se sont dits «écoeurés» du traitement de l’affaire, et de la description des deux femmes, «ridiculisées» et qualifiées par un terme «impropre et stigmatisant».

Extrême précarité
Outre l’article du quotidien genevois, qui hésitait bizarrement entre le féminin et le masculin, d’autres médias comme «Le Temps» se sont intéressés à l’affaire. Celle-ci met en lumière le sort extrêmement problématique des professionnel·le·s du sexe. En situation de grande précarité, beaucoup sont mis·e·s au pied du mur par des loyers abusifs. Dans le cas des deux Brésiliennes, le Tribunal de police a prononcé leur condamnation à une peine avec sursis et leur expulsion du territoire suisse pour 3 ans.

La Fédération genevoise des associations LGBT a également réagi dans un communiqué (14.5).

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