Jumelage avec des villes polonaises «sans LGBT»: deux communes sur la sellette

La suspension des jumelages avec les quelque 100 villes polonaises autoproclamées «zones sans idéologie LGBT» fait tache d’huile. La mesure de protestation lancée par la commune française de Saint-Jean-de-Braye est imitée par plusieurs autres collectivités européennes, notamment en France et en Allemagne. En Suisse, deux villes sont particulièrement concernées: Balsthal (SO) et Wil (SG), qui ont établi des partenariats avec des communes référencées dans l’«Atlas de la haine», carte des municipalités hostiles aux droits des LGBT dressé par le comité de la Pride de Rzeszow.

Le site gay.ch a contacté les autorités de Balsthal, jumelé avec Supraśl, bourgade du nord-est de la Pologne qui a adopté la déclaration anti-LGBT. Les autorités de la commune soleuroise n’ont pas donné suite.

Préoccupation
La maire de Wil, Susanne Hartmann, s’est dite préoccupée par la question. Elle a indiqué son intention de mettre la question à l’ordre du jour du conseil municipal et de contacter ses homologues polonais le cas échéant. La commune saint-galloise a un partenariat avec Dobrzén Wielki. Située près d’Opole (sud), cette localité est en jaune sur l’«Atlas de haine», ce qui indique une zone d’activisme des milieux ultraconservateurs. La déclaration anti-LGBT y serait à l’étude.

«Pas de partenariat avec des trous du cul homophobes», a lancé la Jeunesse socialiste saint-galloise, qui a réclamé l’abrogation des accords de jumelage.

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