Le débat sur le 3e sexe est lancé

La balle est dans le camp du Conseil fédéral. Le Conseil National a accepté hier de transmettre les postulats de Rebecca Ruiz (PS/VD) et de Sibel Arslan (Verts/BS) demandant la possibilité dans l’état-civil suisse d’établir un troisième sexe, dit «X», ou de laisser la case vide. La ministre Simonetta Sommaruga s’est engagée à livrer un rapport sur le faisabilité et les conséquences de ce changement, voire de l’abandon pur et simple de la mention du sexe dans les actes d’état-civil, une solution défendue par certains groupes LGBTI.

Les deux textes, combattus par l’UDC, ont récolté respectivement 107 et 109 voix pour. «Le monde est plus coloré que seulement homme et femme. C’est super que les conseillères et conseillers nationaux le voient ainsi également», s’est réjouie la fédération Transgender Network Switzerland sur Twitter.

A travers le monde, plusieurs pays ont déjà réformé leur système dans ce sens, comme l’Argentine, l’Inde, le Népal, l’Australie ou le Canada, entre autres. C’est aussi le cas en Allemagne, où la décision avait été critiquée par des organisations intersexes, qui craignent que l’assignation obligatoire de certains nouveaux-nés au sexe X n’agisse comme un repoussoir.

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