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Les candidats aux municipales sondés sur les questions LGBT

Les candidats aux municipales sondés sur les questions LGBT

A une semaine du scrutin dans les communes genevoises, les associations LGBT publient les résultats d'un questionnaire envoyé à près de 1800 candidats.

Sur 1769 inscrits sur les listes à travers le canton, ce sont 316 candidats aux prochaines élections municipales genevoises qui ont accepté de répondre aux questions de la Fédération des associations genevoises LGBT, le mois dernier. La participation a été très variable selon le parti: plus du tiers au PS et à Ensemble à gauche, contre un sur sept au MCG et au PLR, voire un sur dix à l’UDC. Les résultats détaillés, par commune et par liste, sont consultables depuis aujourd’hui sur le site de la Fédération.

Dans leurs grande majorité, les répondants se montrent sensibles au travail des groupes et des associations. «Il est indispensable que les communes proches des préoccupations de leurs habitantes et habitants promeuvent la diversité et se positionnent clairement pour l’inclusion des minorités», écrit par exemple Catherine Thobellem (Verts/Genève). Même sentiment chez Stéphane Valente (MCG/Vernier), «parce que le taux de suicide chez les jeunes LGBT est un fléau».

«Aberration»
De rares candidats expriment leur rejet des associations LGBT: elles «sont basées sur des principes, donc elles sont biaisées à la base. Elles ne peuvent absolument rien apporter de constructif au débat si ce n’est des visions erronées et totalement irréalistes», d’après Dominique Vuagnat (UDC/Onex), pour qui la «notion d’orientation sexuelle est une aberration en soi». Son camarade de parti Pascal Altenbach (Genève) refuse le financement public de ce qu’il appelle la «police des braguettes»: «Les inclinations sexuelles sont du domaine du privé et ponctionner l’argent des contribuables, c’est admettre que la tolérance ne suit pas un chemin naturel mais que l’on doit forcer artificiellement les citoyens à être tolérants.»

Les projets de sensibilisation concrets aux questions LGBT sont néanmoins accueillis très favorablement. Micaël Chanez (Hors Parti/Troinex) salue des initiatives susceptibles de l’aider dans la pratique de son métier: «Je suis policier municipal et j’ai affaire à l’ensemble de la population, chaque individus ayant ses spécificités.» Les actions dans le domaine du sport sont souvent citées, par exemple par Laurence Corpataux (Verts/Genève): «Je pense qu’il y a beaucoup non-dits, de peurs, de fantasmes liés au rapprochement des corps dans l’action sportive puis dans les vestiaires. Cela est source de mise à l’écart, de stigmatisation et de violence à l’écart des personnes LGBT.»

Trans et précarité
Abordée dans le questionnaire, l’aide aux personnes trans en situation de précarité semble susciter davantage de réticences et d’incompréhension parmi les répondants. Certains, notamment dans les communes, doutent de pouvoir agir efficacement; d’autres expriment des réserves vis à vis des trans «qui s’affichent de façon ostentatoire par provocation» (Joël Jousson, Ensemble à Veyrier). La situation des personnes transgenre, «parfois dramatique, n’est que trop rarement reconnue par l’Etat», rappelle pour sa part Annick Ecuyer (Ensemble à Gauche/Genève).

» Tous les résultats du questionnaire

Des élus sortants engagés

Le questionnaire rappelle, par ailleurs, l’engagement de plusieurs élus sortants de l’Exécutif en Ville de Genève, en l’occurrence Esther Alder (Verts), Sandrine Salerno (PS) et Sami Kanaan (PS) à travers leur soutien au projet Totem et aux Assises «La diversité au travail».

Sandrine Salerno est également à l’origine de la création du poste de chargé de projets LGBTIQ rattaché au Service Agenda 21- Ville Durable. «A travers ce poste, une réelle politique de diversité et d’inclusion est mise en place en Ville de Genève, en collaboration avec les différents départements de la Ville […] La Ville de Genève dans son rôle d’employeur a d’ailleurs, sur ma proposition, débuté des actions de lutte contre l’homophobie et la transphobie au travail», rappelle la conseillère administrative.