Étrange «outing fiscal» au sommet de l’Etat
La cheffe du gouvernement danois a rejeté les rumeurs avançant que son mari serait gay. Ces allégations ont émergé à l'occasion d'une inspection portant sur les revenus du couple glamour.
La Première ministre danoise, Helle Thorning-Schmidt, a réaffirmé ce week-end dans la presse que son mari n’était pas homosexuel. «Je dois être honnête et dire que ç’a été difficile pour notre famille, surtout pour nos enfants, d’affronter ce type de rumeurs», a-t-elle déclaré dans «Politiken». Ces «rumeurs» prennent leur origine dans des accusations de fraude fiscale qui ont touché en 2010-2011 la politicienne sociodémocrate et son époux, Stephen Kinnock. A l’époque, ce Britannique travaillait et vivait à Genève, où il dirigeait le Forum économique mondial.
Cette surprenante résidence en Suisse de monsieur, alors que madame restait à Copenhague avec leurs deux filles, avait permis au couple d’alléger considérablement leur feuille d’impôt au Danemark. L’inspection, qui avait tourné à l’imbroglio politique, avait finalement blanchi le couple. Or un rapport confidentiel rédigé par une inspectrice du fisc de Copenhague aurait mentionné que Kinnock était «bisexuel/homosexuel», apparemment sur la base d’entretiens avec le couple. Le document serait à présent sur le point d’être publié dans la presse, rapporte le site du «Copenhagen Post».
«Grotesque»
Les rumeurs sur l’homosexualité de Kinnock avait déjà émergé à l’automne dernier, pendant la campagne électorale danoise. Thorning-Schmidt les avait alors qualifiées de «grotesques». Ce qui n’avait pas empêcher les médias de spéculer sur la séparation de fait du couple glamour. La sociodémocrate est la première femme première ministre du Danemark.