Les cas de monkeypox continuent d’augmenter en Suisse
Comme partout en Europe et en Amérique du Nord, la courbe des infections au monkeypox est exponentielle en Suisse. Faute de politique vaccinale, la tendance risque bien de se confirmer.
Au 20 juillet 2022, la Suisse dénombrait 216 cas confirmés de monkeypox. Et, selon les projections réalisées par l’Institut de Santé Globale à Genève, ce nombre devrait monter à 278 d’ici au 29 juillet.
Comme dans toutes les zones non endémiques, c’est à dire où le virus n’était pas habituellement présent avant mai 2022, le monkeypox touche majoritairement des hommes multi-partenaires ayant des rapports sexuels avec des hommes.
S’il n’y a pas eu d’hospitalisation en soins intensifs ni de décès rapportés à ce jour, le virus peut provoquer des symptômes très douloureux nécessitant la prise d’antalgiques puissants et parfois même une hospitalisation. Toute infection impose également un isolement de 21 jours avec les conséquences psychologiques mais aussi économiques et sociales que l’on devine.
En outre, des inconnues demeurent sur les séquelles à long terme ainsi que sur les conséquences d’une infection chez les personnes vulnérables – malades immunodéprimés, femmes enceintes et enfants.
Alors que les pays frontaliers ont ouvert la vaccination aux populations exposées, HSH et personnes trans* multipartenaires, travailleur·euse·x·s du sexe et personnel des lieux de consommation sexuel, la Suisse reste à la traine et discute encore de l’achat de vaccins. Un retard à l’allumage qui pourra coûter cher en termes de santé publique.
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