Des traumatismes infantiles pour expliquer l'homosexualité

C’est en décortiquant les données recueillies par une enquête nationale sur la santé mentale que la professeur Elisabeth Wells de l’Université d’Otago, à Christchurch, affirme être tombée «par hasard» sur ces chiffres troublants: 15% des personnes ayant été victimes d’abus sexuels ou de violences, ou en ayant été témoins, se déclarent aujourd’hui homos ou bisexuels. Seuls 5% des répondants se définissant comme hétérosexuels rapportent de tels faits, selon l’analyse des chiffres récoltés en 2003-2004 auprès de 13 000 personnes. «Il est possible que l’agression sexuelle mènent les gens à envisager d’avoir des relations sexuelles avec des personnes du même sexe», a suggéré la chercheuse dans les colonnes de «The Press».

Méthodes simplistes
De manière assez prévisible, le rapport a déclenché un feu nourri de la part des organismes LGBT néo-zélandais. Ils mettent notamment en doute les méthodes «simplistes» suivies par la chercheuse et la fiabilité de l’échantillon étudié. En l’occurrence, moins de 2% des personnes ayant répondu au questionnaire de 2003-2004 s’étaient alors déclarés comme autre chose qu’hétérosexuelles, et à peine plus de 1% s’étaient reconnues comme «gay» ou «lesbienne».

La New Zealand Aids Foundation a décrit les conclusions de la Professeure Wells comme «dangereuses pour la perception de l’homosexualité dans le public», tandis que Tony Simpson, un porte-parole de l’association LGBT Rainbow Group, fustigeait une étude confortant ceux qui, au sein de la droite religieuse, «se sont convaincus eux-mêmes qu’il y a dans l’homosexualité quelque chose qui peut être guéri.»

Pour sa part, la chercheuse s’est défendue de vouloir apporter une réponse définitive à la question de l’origine de l’homosexualité, expliquant avoir publié ses conclusions à la demande de gays et de lesbiennes.

2 réflexions au sujet de « Des traumatismes infantiles pour expliquer l'homosexualité »

  1. Et encore une étude à l’emporte-pièce! Que les homos soient plus nombreux à avoir subi des abus, ou plutôt à en parler, ça ne veut pas dire que la cause de leur orientation est à rechercher dans l’abus lui-même. Par ailleurs, baser de telles conclusions sur un échantillon de deuxième main, portant sur 100 ou 200 individus – c’est un véritable scandale.
    Cette brave madame Wells se met le doigt dans l’oeil jusqu’au coude….. Ou elle est totalement irresponsable, ou bien alors elle le fait exprès. Je privilégierais la seconde option.

  2. La c’est à l’envers, ça peux pas être la cause, c’est donc forcément la raison pour laquelle on est stigmatisé…

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