Première action diplomatique en faveur des gays irakiens

Voilà déjà une année que sont arrivées d’Irak les premières informations concernant l’extension des incidents de chantage, d’enlèvement et de meurtre visant des personnes en raison de leur mode de vie. Femmes non voilées, personnes consommant de l’alcool et, évidemment, lesbiennes et gays sont ainsi dans le collimateur d’escadrons de la mort agissant apparemment en toute impunité. A cet égard, les chefs de milices sunnites et chiites rivalisent d’efforts pour «purifier» la société irakienne

Doutes
Première chancellerie à réagir à ce sujet, le Foreign Office britannique a enfin annoncé qu’elle prenait au sérieux la persécution des lesbiennes et gays irakiens – ceci après avoir longtemps douté de «l’ampleur du problème et la question de savoir si [ces violences] reflétaient la criminalité et des règlements de comptes localisés, plutôt qu’une violence organisée contre un groupe particulier.» Ce changement d’attitude intervient suite à la publication de plusieurs reportages et témoignages détaillés dans les médias et, en janvier dernier, un rapport alarmant des Nations unies, l’Office britannique en charge des affaires étrangères a affirmé que les diplomates abordaient régulièrement le sujet avec les autorités irakiennes. Toutefois, on sait que celles-ci ont très vivement réagi au rapport onusien, le qualifiant de «superficiel» et l’accusant même de promouvoir l’homosexualité au lieu de «respecter les valeurs et traditions irakiennes.»

Collusion
Dans ces conditions, Peter Tatchell, estime que le gouvernement irakien ferme les yeux sur les violences, lorsqu’il ne le encourage pas. Pour l’activiste, «l’exécution de lesbiennes et de gays par les escadrons et les milice est symptomatique de ce qui attend tous les irakiens si les fondamentalistes continuent à gagner de l’influence dans le pays.»

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