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«Ici on n’accepte ni les animaux ni les gays»

L'avertissement lancé par un propriétaire de bed & breakfast calabrais a choqué un couple d'Italiens qui venaient de réserver leur séjour à la mer.

L’un habite Naples, l’autre dans les Marches à 300km de là. Pour ce couple d’hommes vivant leur amour à distance depuis 7 ans, l’escapade à la mer ce mois d’août devait être l’occasion annuelle de se retrouver enfin et de se ressourcer ensemble. Ils avaient trouvé pour cela un lieu de rêve: un bed & breakfast avec piscine, tout juste rénové, dans la localité de Santa Maria, sur la côte calabraise.

Après avoir réservé en ligne, le Napolitain G. a contacté le propriétaire pour fixer les derniers détails du séjour. Il est tombé de haut. Au détour de la conversation sur WhatsApp, le loueur lui assène: «Excusez-moi si ça fait hommes des cavernes. Ici on n’accepte ni les animaux ni les gays.»

Panneaux nazis
Indignés et blessés, les deux trentenaires se sont gardés de répondre. Ils ont annulé leur séjour, et transmis des captures d’écran de leur discussion à l’antenne napolitaine de l’association LGBT Arcigay. Leur histoire, relayée sur les réseaux sociaux, est devenue virale. «Ça m’a ramené à l’esprit l’image tristement célèbre de ces panneaux nazis: Entrée interdite aux chiens et aux Juifs. Il s’est écoulé 70 ans, mais de ces événement certains n’ont tiré aucun enseignement», a expliqué G. au «Corriere della Sera».

«Préserver notre foi»
Contacté par les médias, le propriétaire, Filippo M., a défendu sa position: «Ce n’est pas un établissement public, c’est une maison privée. Nous sommes catholiques et pratiquants et nous préférons préserver notre foi.»

L’affaire a suscité des réactions dans toute l’Italie et dans la commune de Ricadi, où est situé le bed & breakfast. Sa maire a pris la parole pour se «dissocier totalement» de son administré. «Ici nous sommes des personnes civiles et évoluées. De telles discriminations sont intolérables en 2017. Chacun est libre de vivre sa vie sexuelle comme il l’entend», a expliqué Giulia Russo au «Corriere». Les professionnels du tourisme de la région ont également proposé d’héberger gratuitement le couple, tandis qu’un hôtelier voisin du bed & breakfast se proposait d’organiser un événement contre la discrimination sous le hashtag ‪#‎nonsiamotuttitrogloditi, «Nous ne sommes pas tous des hommes des cavernes».

Note: les deux derniers paragraphes ont été rajoutés le 25.7 à l’article original