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Un WikiLeaks gay pour dénoncer l'«hypocrisie»

Un ex-leader associatif gay s'apprête à divulguer les noms de 100 politiciens, ecclésiastiques et journalistes homosexuels qui défendent des positions homophobes. Une «outing de masse» controversé au sein même de la communauté LGBT.

Furieux du rejet par le Parlement italien d’une loi contre l’homophobie, en juillet dernier, le bouillonnant politicien gay Aurelio Mancuso s’apprête à frapper un grand coup. Il affirme détenir une liste de personnalités connues pour leurs positions antigay, mais qui sont eux-mêmes homo ou bisexuels. Procédant à la manière de WikiLeaks, dix premiers noms devraient être communiqués à la presse le 23 septembre, a-t-il annoncé jeudi dans «La Repubblica». «A partir de maintenant, en cas d’attaque par la hiérarchie catholique, le monde des médias ou la de la politique, nous nous réservons le droit de réagir de manière appropriée», justifie Mancuso.

Des experts anonymes
Un site a été récemment ouvert pour accueillir cet «outing de masse». Initialement, cent personnalités épinglées pour leur «hypocrisie» devaient y être inscrites. Mais Mancuso prévient que leur nombre sera bien plus élevé. Parmi eux figureraient notamment des «ministres en fonction» et un cardinal. Comment ces noms ont-ils été récoltés? Mystère. Mancuso explique seulement avoir bénéficié du soutien d’un groupe d’«experts en informatique». Ce sont ces derniers qui, totalement anonymement, prennent en charge l’opération. Ainsi, ni Mancuso ni ses «pirates» ne devraient être inquiétés par la justice, explique-t-il.

«Extrême violence»
Aurelio Mancuso, un Valdôtain de 49 ans, dirige Equality Italia, qui ambitionne de devenir le «premier lobby des droits civils» dans la Péninsule. Il est aussi l’ancien président de la principale organisation LGBT italienne, Arcigay. Justement, cette dernière a condamné cette initiative de son ancien chef dans des termes très fermes. «C’est une pratique d’un extrême violence, totalement étrangère à notre histoire, de notre culture et de notre horizon politique», a déclaré Paulo Patanè (via).