Le Chili en route vers les unions civiles gay

Alors que le divorce n’a été légalisé qu’en 2004 dans ce fervent pays catholique, la campagne présidentielle de 2010 avait amené son lot de révolution. Pour tenter de conquérir le vote des gays et lesbiennes, le candidat de centre-droit Sebatián Piñera avait fait figurer dans ses spots des couples homosexuels se tenant la main ou s’embrassant. Une fois élu, celui-ci s’était montré bien moins déterminé sur la question des droits LGBT, craignant notamment de s’attirer les foudres de l’Eglise et de perdre le soutien de certains sénateurs conservateurs.

Alors que 50’000 personnes se sont rassemblées la semaine dernière pour dénoncer les promesses non tenues en la matière, le président devrait proposer, selon le journal La Tercera, un projet d’union civile de manière «imminente». La nouvelle institution qui se nommerait «Accord de cohabitation hors-mariage» permettrait, si l’on en croit les premières informations, aux couples ayant vécu au minimum une année ensemble d’être officiellement reconnus en tant que tel et de pouvoir bénéficier de certains avantages économiques. Cette union serait aussi bien ouverte aux couples hétérosexuels que de même sexe. La volonté farouche de distinguer ce nouveau contrat du mariage a toutefois drastiquement limité sa portée. Et il paraît clair que l’on se rapproche ici plus d’un partenariat domestique, à l’instar d’un PACS à la française, que d’une véritable union civile.

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