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Lucie Antunes:«J’invite le public à la transe»

Lucie Antunes:«J’invite le public à la transe»
@Marco Dos Santos

La batteuse Lucie Antunes sollicite une traversée sensorielle universelle sur son vaisseau électro. Embarquement immédiat à l’Alhambra de Genève le 11 juin.

Du plus profond de l’âme, Lucie Antunes est batteuse. La percussionniste en joue depuis plus de 15 ans. Entre pudeur et transparence, la musicienne titulaire d’un Master du Conservatoire National Supérieur de Lyon ne dit jamais son âge. Courir après le temps durant ses études lui a donné envie de créer une sorte d’intemporalité.

Comment est née cette envie de faire de la percussion?

C’est une passion depuis toujours. Les percussions sont venues à moi à travers la batterie à l’adolescence et je ne me suis jamais arrêtée. Avant cela, j’ai étudié le piano et la flûte traversière au conservatoire dès l’âge de 7 ans.

Comment t’es-tu fait une place dans un milieu encore très connoté masculin?

Comme beaucoup d’autres femmes, j’ai énormément travaillé pour exister dans ce milieu d’hommes. J’ai dû lutter pour pouvoir briller. Cela n’a pas toujours été agréable, mais je ne me suis jamais laissée faire. Même lorsqu’on me taxait d’enragée et d’énervée. Je n’ai jamais aimé cette étiquette, car en réalité on ne me laissait pas vraiment le choix.

«Je préfère qu’on m’appelle pour mon jeu que parce que je suis une femme qui fait de la batterie.»

Observes-tu une évolution?

J’observe une certaine sororité dans la batterie féminine et j’essaie de participer à cette évolution qui fait plus de place aux femmes. Surtout, quand j’entends une batterie, je fais en sorte de ne pas entendre de différence. Je préfère qu’on m’appelle pour mon jeu que parce que je suis une femme qui fait de la batterie.

Existe-t-il une recette à la réussite?

C’est une histoire de travail, mais aussi de rencontres, de curiosité et peut-être un peu de chance aussi.

«Le live m’apporte des sensations vitales»

Que représente la scène pour toi?

C’est l’endroit où je me sens le mieux au monde et le live m’apporte des sensations vitales. Jouer est ce que je fais de mieux car j’ai commencé très tôt. C’est une aire de jeu pour moi, je m’amuse tout le temps. En plus de cela, je défends ma propre musique, ce que je n’aurais jamais pensé possible un jour dans ma vie.

Que souhaites-tu transmettre à ton public?

La scène est une véritable cérémonie et j’espère vraiment que le public entre en transe avec nous. Récemment, nous avons fait un live à la Cigale de Paris et nous avons senti le public partir avec nous, notamment sur le nouveau morceau Jacob. C’était le plus beau des cadeaux.

«Quand je rencontre des gosses en sortant de scène et que je vois que je les inspire, je suis ravie.»

Où te situes-tu par rapport à la communauté queer?

Je me suis longtemps empêchée d’en faire partie, car je ne voulais pas rentrer dans une case. Aujourd’hui, j’en suis fière, même si je suis généralement très discrète sur les sujets personnels. Je me sens bien avec mon image androgyne et j’assume à 100% qui je suis. Je ne cache pas le fait que j’ai une femme. Quand je rencontre des gosses en sortant de scène et que je vois que je les inspire, je suis ravie. J’aurais aimé vivre ce type d’expérience quand j’étais enfant, ça m’aurait aidée.

Lucie Antunes, en concert à l’Alhambra, samedi 11 juin, 23h

Infos et billetterie: lesatheneennes‧ch