Drapeaux arc-en-ciels bannis des triathlons: volte-face de l’ITU

Dans un brusque virage à 180 degrés, le bureau exécutif de la Fédération internationale de triathlon (ITU) a renoncé lundi à l’interdiction de «manifestations de l’orientation sexuelle» lors des compétitions.

Adoptée discrètement il y a deux mois, cette disposition anti-drapeaux arc-en-ciel dans le règlement relatif à la «conduite générale des athlètes» avait provoqué une levée de boucliers, notamment de la part des athlètes eux-mêmes. Une pétition sur le site Change.org avait même été lancée, recueillant quelque 300 signatures en ligne.

«Malentendu»
L’ITU, organisme basé à Lausanne, estime que l’affaire relève d’un «malentendu» et assure n’avoir cherché qu’à «protéger les athlètes». Il y a quelques jours encore, pourtant, la fédération avait défendu l’interdiction, passible de disqualification, expliquant que le fait d’arborer un emblème LGBT était «antisportif, irrespectueux et dangereux», comme l’exhibition de symboles raciaux, religieux ou politiques. Elle ajoutait que la règle était déjà présente dans d’autres sports.

La Fédération a par ailleurs démenti tout rapport entre la mesure controversée et la tenue du premier événement de la World Triathlon Series à Abu Dhabi, note Gay Star News.

Le triathlète britannique Jack Bristow, qui avait accusé l’ITU de «renvoyer les sportifs gay et lesbiennes dans le placard», est satisfait: «A l’avenir, on aimerait voir l’ITU s’engager à écouter les triathlètes issus de la diversité plutôt que d’imposer des règles comme celles-ci.»

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