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Interventions transphobes à l’université: la parole aux personnes concernées

Interventions transphobes à l’université: la parole aux personnes concernées
@canva

Fin avril une conférence jugée transphobe a été interrompue par des militant·e·x·s trans* à l’université de Genève. Ecoutons ce que les personnes concernées et les expert·e·x·s ont à dire à ce sujet.

Nous vous en parlions ici, la conférence de Caroline Eliacheff et Céline Masson sur leur ouvrage La fabrique de l’enfant transgenre – comment protéger les mineurs d’un scandale sanitaire? était interrompue par le CRAQ, le Collectif Radical d’Action Queer. Dans Blick, le journaliste Amit Juillard signe un édito qui donne la parole à des personnes concernées et des expert·e·x·s.

Récapitulatif des éléments importants:

Adèle Zufferey, codirectrice de la Fondation Agnodice, commence par questionner le caractère scientifique de l’ouvrage critiqué: «Pour soutenir leur propos sur la détransition, elles [Caroline Eliacheff et Céline Masson] se basent notamment sur une grosse étude américaine qui a été répudiée [ndlr.]. Il est complètement faux d’affirmer que 90% des jeunes qui ont commencé une transition à 15 ans n’en veulent plus à l’âge de 20 ans. Ce chiffre, selon les dernières données, ne dépasserait en fait pas les 2%.»

Sur cette question de la détransition, la psycho-sexologue Aline Tatone rappelle que «les premières causes de ces décisions sont en fait le manque de soutien et la transphobie […] La nouvelle condition devient alors plus douloureuse que la précédente.» Elle souligne également le fait qu’il est extrêmement rare que des actes chirurgicaux soient menés avant la majorité de la personne qui transitionne, un point pourtant central dans l’argumentaire des deux chercheuses françaises.

Enfin, Léon Salin rebondit sur les propos du livre présenté à Genève qui qualifie la transiditentié comme étant une «subculture idéologique contagieuse transmise via les réseaux sociaux». «Elles parlent d’influenceurs qui font de la propagande pour convertir les jeunes. Je ne les convertis pas, je les sauve», rappelle le militant trans*. «C’est grâce à la visibilisation des questions de transidentité que j’ai réussi à me rendre compte de qui j’étais et à me libérer d’une douleur intense.»

Et l’édito de rappeler: «Si ces conférences avaient été racistes ou antisémites, qui se serait offusqué de voir les autrices et auteurs des ouvrages dénoncés se faire rudoyer?»