«Observatoire de l’homophobie»: Lestime rejette le rôle de «faire-valoir»
A Genève, l’association de femmes homosexuelles dénonce la politique de «cavalier seul» menée par Dialogai aux commandes de l’«Observatoire de l’homophobie», et se retire du projet.
Lancé à l’automne 2005, l’«Observatoire de l’homophobie» peine à resserrer les rangs des associations LGBT genevoises. Ainsi au début du mois de juillet, l’association de femmes homosexuelles Lestime a-t-elle annoncé son retrait du projet. Dans une lettre à Dialogai, le comité de Lestime dénonce l’arrogance de l’association gay. Celle-ci se serait approprié une idée initialement lancée par une adhérente de Lestime, puis aurait joué cavalier seul – notamment auprès des médias, en multipliant les annonces et initiatives. Selon Lestime, le projet aurait dès lors éludé les spécificités de l’homophobie telle que les lesbiennes y sont confrontées – «Dialogai n’étant pas sensible au problème du sexisme et de la misogynie qui prédominent dans notre société et touchent les lesbiennes de plein fouet», précise le courrier de Lestime. En son temps, l’association 360 avait elle aussi émis des réserves sur la manière unilatérale dont le projet était mené au sein de Dialogai. Elle participait toutefois, aux côtés de Lestime et de l’association gay lausannoise VoGay, aux réunions préparatoires. En attendant, l’avenir de l’Observatoire reste flou, cela d’autant plus que le projet était piloté jusqu’ici par le président de Dialogai, Alexandre Chevalier, qui a démissionné de ses fonctions le 13 juillet dernier.
