«Défense du mariage» fait un flop au Parlement zurichois

A deux contre un, les députés du premier canton de Suisse ont rejeté un texte anti-mariage pour tous présenté par les ultraconservateurs de l'UDF.
L’Union démocratique fédérale, petit parti d’obédience évangélique, a défendu avec passion sa définition conservatrice du mariage, ce lundi au Grand Conseil zurichois. Il y présentait son initiative populaire qui dénonce le «démantèlement du mariage» et vise à inscrire dans la Constitution cantonale une définition strictement hétérosexuelle des unions.
Le député Heinz Kyburz a soulevé son lot d’arguments bizarres, avançant par exemple que les projets de mariage pour tous présentés dès 2013 aux Chambres fédérales ouvraient la porte «aux unions à plus de deux personnes, soit à la polygamie telle nous la connaissons dans l’islam».
La majorité du législatif cantonal a balayé l’initiative par 110 voix contre 52. Une large partie de l’UDC locale a apporté ses voix aux évangéliques. Pas le PDC cantonal, douché par le récent échec de son initiative fédérale sur la pénalisation fiscale des couples mariés, coulée (entre autres) par une définition restrictive du mariage.
«Est-ce que l’amour homosexuel a moins de valeur?»
De fait, l’Exécutif cantonal, comme les autres partis ont rejeté un texte inutile tout en défendant un modèle de société évolutive et égalitaire. «Est-ce que l’amour entre gays a moins de valeur? La qualité des relations entre deux femmes est-elle mauvaise?» a demandé Jörg Mäder (Vert’libéral) aux initiants.
Le texte de l’UDF a recueilli plus de 6000 signatures, validées fin 2015. Il sera donc soumis au citoyens du canton. Le parti de droite ultraconservatrice (qui n’a plus d’élus aux Chambres fédérales) mène en outre la fronde contre la réforme de l’adoption, premier pas vers une reconnaissance des familles arc-en-ciel, en passe d’être finalisée.
Nessuno obbligherà questi fanatici religiosi a sposare un gay , nessuno obbligherà questi fanatici religiosi a divorziare : lascino che ognuno decida la propria vita.
Vu les récents sondages dans le pays et les législations qui changent dans les autres pays, il faudra se battre, mais le NON gagnera. Surtout à Zurich, canton relativement gayfriendly tant dans ses politiques publiques que dans son histoire.