50 ambassades appellent Varsovie à protéger les LGBT

Une lettre ouverte publiée dimanche salue les efforts des militants polonais pour une société plus ouverte et rappelle au gouvernement nationaliste-conservateur ses devoirs vis-à-vis des minorités.
Les représentants de plus de 50 États, dont la Suisse, en Pologne ont cosigné une lettre ouverte demandant au gouvernement de faire cesser la discrimination des minorités sexuelles dans le pays. Le texte, initié par l’ambassade de Belgique et publié hier, rend hommage aux militants LGBT polonais qui tentent de sensibiliser leurs concitoyens, même en l’absence de Pride, partout annulées pour cause de pandémie.
Prudente dans son ton, la lettre fait allusion à l’arrestation de plusieurs militants après des actions symboliques, cet été. Le parti nationaliste-conservateur Droit et justice au pouvoir a fait du mouvement LGBT une de ses cibles prioritaires. Pendant sa récente campagne électorale, le président Andrzej Duda l’a qualifiée d’«idéologie pire que le communisme». À travers le pays, une centaine de collectivités publiques se sont en outre déclarées «zones sans idéologie LGBT», visant à bannir toute promotion de la diversité, notamment dans le domaine de l’éducation.
Switzerland is committed to the promotion and protection of #equality rights! Together with 50 Embassies and Representations in #Warsaw, the
Embassy in
co-signed a letter of support presented to the #LGBT community tonight pic.twitter.com/6EbmOGSBJ9
— Embassy of Switzerland in Poland (@SwissPoland) September 27, 2020
Parmi les signataires, on trouve la quasi totalité des ambassades européennes (à l’exception notable de la Hongrie, de la Slovaquie ou de la Russie), mais aussi celles des États-Unis, de l’Inde ou de l’Afrique du Sud, ainsi que le Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU, l’OSCE et l’Union européenne. Tous rappellent aux autorités de Varsovie leur devoir «de protéger tous ses citoyens»: «Nous avons besoin de travailler ensemble pour créer un environnement de non discrimination, de tolérance et d’acceptation mutuelle.»