Bogota élit à sa tête une femme lesbienne

Recueillant près de 1,1 million de suffrages, soit 35% des voix, Claudia López est devenue hier la première femme ouvertement lesbienne élue à la tête d’une capitale sud-américaine. «Nous savions que seule l’unité pouvait gagner. Nous l’avons fait. Nous avons écrit l’histoire», a-t-elle clamé devant ses supporters de l’Alianza Verde, une coalition de gauche et écologiste formée pour ravir la mairie de Bogota à la droite libérale-conservatrice.

L’ancienne sénatrice de 49 ans, docteure en sciences politiques, a fait de la lutte contre la corruption sa priorité. Mais sa campagne a aussi défendu les droits des femmes et des minorités, qu’elles soient indigènes, noires ou LGBT, dans la mégapole de 7 millions d’habitants. «Je suis une femme, candidate d’un parti de centre gauche. Je suis aussi lesbienne, et cela ne devrait pas être pertinent dans la débat public, sauf qu’en Colombie, ce n’est pas indifférent», avait résumé López pendant sa campagne.

«Message net et direct»
Pour Claudia Ayola, militante féministe citée par «El Espectador», cette élection envoie «un message net et direct aux femmes lesbiennes, un secteur discriminé à l’intérieur même du mouvement LGBT, victime de la discrimination et du machisme». Le quotidien note que lors des élections régionales d’hier à travers la Colombie, 74 personnes ouvertement LGBTI s’étaient portés candidates – un nombre sans précédent.

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