Mystère autour de la mort d’une militante LGBT

Les hommages se multiplient depuis lundi, et l’annonce de la mort d’Elena Grigorieva, étranglée et poignardée à huit reprises non loin de chez elle, dimanche à Saint-Pétersbourg. De nombreuses organisations russes et internationales ont salué la mémoire de cette militante qui avait rejoint l’organisation LGBT Alliance pour les droits égaux après son coming-out, au début de l’année. Elle était auparavant engagée dans de nombreuses causes, allant des droits humains aux violences faites aux femmes, en passant par la protestation contre les interventions russes en Ukraine, notamment.

L’association LGBT Network a relevé que le nom de l’activiste de 41 ans figurait sur le site du «jeu homophobe» Pila, qui invite à harceler et attaquer des militants LGBT. La plateforme inspirée du film «Saw» a été récemment bloquée par les autorités.

Plaintes sans effets

Grigorieva avait rapporté auprès de la police qu’elle avait été la cible d’une agression à caractère homophobe deux mois plus tôt, ainsi que de menaces. Des démarches restées lettre morte, selon ses proches. La police a confirmé avoir reçu des plaintes, mais évoqué une affaire de «conflit domestique». Un homme de 40 ans a été interpellé en lien avec le meurtre, mais selon le site britannique «The Independent», il aurait été relâché.

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