Raid policier contre une conférence LGBT

Une conférence sur les droits des LGBT a été interrompue sans ménagement par un raid de la police ougandaise, hier. L’événement, organisé par l’association de la lauréate du prix Martin Ennals Kasha Jacqueline Nabagasera Freedom and Roam Uganda devait se dérouler sur deux jours dans un hôtel d’Entebbe. C’est le ministre de l’Ethique et de l’Intégrité (sic), Simon Lokodo, qui a ordonné la fermeture de la conférence. Il s’est rendu sur place pour superviser l’évacuation, annonçant aux participants que le meeting était illégal. Lokodo, qui est également prêtre catholique, aurait accusé les militants LGBT de préparer le «recrutement» d’enfants. Selon la presse ougandaise, un organisateur a été arrêté. Il n’est pas clair s’il s’agit de Kasha Jacqueline Nabagasera. D’après le site sud-africain Behind the Mask, elle a été interpellée, puis relâchée. Amnesty International a condamné le raid comme une «tentative scandaleuse d’empêcher des activités légales et pacifiques des défenseurs des droits de l’homme».

L’intervention survient alors que le Parlement ougandais examine en ce moment un projet de loi anti-homosexualité. Selon certaines sources, la peine de mort pour certaines formes d’«abus» à caractère homosexuel serait toujours en débat.

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