Cyberattaque avortée contre des illuminés homophobes

Le forum de hackers Anonymous aurait promis de s’en prendre à la Westboro Baptist Church (WBC), l’infâme congrégation qui manifeste aux quatre coins des États-Unis sous des pancartes «God Hates Fags» («Dieu hait les pédés»), se faisant un devoir de célébrer toute catastrophe nationale comme un châtiment divin à l’homosexualité.

Ultimatum
Dans un message, le 16 février, une personne se réclamant d’Anonymous adressait un ultimatum à ces illuminés, devenus un véritable phénomène outre-Atlantique. Le message les sommait de cesser leurs actions sous peine de voir le collectif attaquer les sites de l’Eglise et leur infliger des «dégâts irréversibles». «Nous avons toujours considérés vous et consorts, ajoutait le texte, comme une assemblée d’ignobles sociopathes, de chauvinistes maniaques et de fanatiques.» Défiants, les responsables de l’Eglise avaient répliqué par voie de presse en appelant le «nerds boutonneux» à mettre leurs menaces à exécution.

Piège tendu aux hackers
Depuis, plus rien. Sinon une lettre ouverte parue dimanche sur AnonNews, et suggérant que l’attaque serait un «hoax» (cybercanular) orchestré par la WBC elle-même. La presse spécialisée se perd en conjectures sur cette affaire: les menaces étaient-elles un piège pour tenter de démasquer les hackers? L’action avortée serait-elle le signe de dissensions internes à Anonymous? De fait, le collectif ayant pour cheval de bataille la liberté d’expression, l’Eglise du révérend Phelps n’apparaît pas comme une de ses cibles premières. Anonymous avait notamment piloté des attaques contre les sites de PayPal, Mastercard ou, en Suisse, Postfinance, après que ces derniers avaient gelé les comptes de WikiLeaks. En attendant, la prochaine manifestation des fidèles de la Westboro Baptist Church: demain devant un lycée de Tampa (Floride). Ils comptent y célébrer la mort d’une adolescente abattue par sa mère fin janvier.

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