Chronique de 72 heures au Whole 2025

Septembre, c’est la rentrée. Pendant que certain·e·x·s reprennent le bureau, je rouvre mon carnet du Whole Festival 2025: 72h d’affilée happé dans un vortex de danse. Cris, hurlements, sueur et regards croisés: danser jusqu’à la fin du monde, et puis revenir. Je te raconte tout ça dans trois chroniques, voici la première.
L’arrivée au Whole Festival commence pour la majorité dans le bus. Pour Betty et moi, ça a commencé dans le train. Nous étions à côté du wagon restaurant, nous avons vu défiler un nombre de personnes incroyable. Et très régulièrement, un eye-contact, puis un regard entre nous disant: «cette pédale aussi, elle en est».
Spoiler: 10 000 tickets vendus, ça rend les retrouvailles un peu compliquées. Et ça les rend de plus en plus précieuses lorsque, au détour d’un corps musclé se dandinant dans les lumières rouges de la scène principale à 4 h du matin, on croise un regard connu, qui devient un regard ami, s’ouvre, et l’on partage quelques loops de danse avant de se séparer à nouveau dans une mer de sueur.
Entrer dans le vortex du Whole
Troisième frisson face à la beauté de Ferropolis. Le boum boum est encore lointain, une seule scène ouvre ses portes au début, et l’endroit a cette splendeur du propre, de l’anticipation, du vent qui souffle sur les scènes vides. À partir de là, je me fais aspirer dans un vortex de musique et de danse qui ne va pas cesser ou presque pendant trois jours.
«Toi, tu es l’objet de mon désir»
Cette année, les étoiles se sont alignées. Je croise des regards, mais pas dans l’état d’esprit «je ne suis qu’un petit cafard un peu gras». C’est un vrai regard qui dit «toi, tu es l’objet de mon désir, je me présente tel que je suis». Je me sens profondément aligné, soulagé aussi d’être avec Betty Running gag: elle me dit que tel mec me regarde non-stop depuis 10 min, pendant que moi je l’avertis de l’intérêt qu’elle a. Nous faisons une chronique de gens qui n’ont pas confiance en eux.
Et cette réalisation, partagée, devient l’antidote même de ce manque.
