Pendant dix ans, GENEVEGAS a fissuré la nuit genevoise, bousculé les codes du drag suisse et inventé un espace où l’indiscipline devenait une manière d’exister. À l’occasion de COUP DE GRRRÂCE – The Last GeneVegas on Earth, le collectif offre une dernière célébration de son héritage: un geste festif, politique et indiscipliné qui continuera d’habiter la scène queer bien après cette nuit finale à la Comédie de Genève.
Auteur/autrice : Nieders Dan
De Washington à Budapest, la méthode est la même: créer une panique morale, isoler les personnes-cis blanches homosexuelles en leur promettant la sauvegarde de leurs droits, puis les pousser à désigner les personnes trans et non-binaires comme responsables. Une stratégie vieille comme le monde, appliquée aujourd’hui à la communauté LGBTIQ+ pour mieux la dépecer.
Il y a des lieux où la honte s’imprime dans la peau. Les salles de gym scolaire en font partie. Entre les lignes tracées au sol et les regards qui jugent, l’enfant queer apprend à disparaître. Des années plus tard, Dan Nieders y revient. Sous les néons, les corps dansent. Et la peur se dissout.
Dans « Spine of Desire: Wounds without tears, out of one skin in diamonds and shit », l’artiste franco-caribéen·ne Stanley Ollivier creuse les tensions entre douleur et éclat, rage et tendresse. À travers des corps en friction, iel explore ce que signifie aujourd’hui créer un espace sûr, collectif et vibrant. Rencontre avec un·e chorégraphe qui fait du mouvement un manifeste.
Dans Threesome, l’artiste et chorégraphe polonais Wojciech Grudziński convoque trois figures oubliées de la danse polonaise. Entre rituel queer, hommage aux corps disparus et acte politique, il brouille les frontières entre passé et présent, vie et disparition. Un ballet posthume et vibrant, présenté au Pavillon ADC.
Quand le Performative Male débarque à une soirée queer d’Halloween, le patriarcat conscient enfile ses plus jolies perles et monte sur le dancefloor, Mona Chollet serré contre lui. À mi-chemin entre sketch féministe et malaise collectif, la performance vire vite au film d’horreur social.
Et si l’hypersensibilité faisait partie de l’expérience de vie queer? Dans un monde qui demande de se blinder, beaucoup d’entre nous vivent à fleur de peau — entre lucidité, fragilité et puissance émotionnelle.
Un murmure qui fait trembler, un « oui » qui électrise, un message à 2h du mat’ qui fait rougir l’écran… Le dirty talk, c’est l’art de jouir avec des mots. Et dans les sexualités queer, on ne se contente pas de répéter des clichés hétéros: on invente, on détourne, on s’amuse. Parce que oui, les mots aussi peuvent baiser.
Et si aimer, c’était aussi célébrer nos amitiés? Dans les communautés queer, l’amitié ne se vit pas comme un lien secondaire, mais comme une forme d’amour à part entière. Dépassant les hiérarchies affectives imposées par l’hétéronormativité, elle devient un espace de résistance, de soin et de réinvention collective.
Actrice, autrice et militante originaire de Chennai, Living Smile Vidya — alias Smiley — est l’une des premières femmes trans dalits à avoir publié une autobiographie. Avec Introducing Living Smile Vidya, co-présenté par la Maison St-Gervais dans le cadre du Festival de La Bâtie, elle transforme son histoire en un solo où humour et vulnérabilité s’entrelacent, et où se révèlent les réalités d’une vie traversée par la caste, le genre et l’exil.
J’ai nagé entre Vevey et Lausanne, j’ai croisé des hommes nus, un sourire de vigneron, quelques regards lascifs et peut-être un paradis secret pour homosexuel·x·s avertis.
Il y a des artistes qui explosent les cases. Piche, elle les brûle doucement. Drag queen, chanteuse, rappeuse, danseuse, performeuse… Elle est de retour sur nos écrans dans Drag Race France All Stars, dans nos casques avec son nouveau son “Carré” et dimanche sur la scène du Paléo. Piche incarne une génération queer qui avance les yeux grand ouverts, le cœur tendu, et la voix bien posée.
Entre une demande en mariage queer sur fond de pole dance, un exorcisme punk anti-bourgeois et une prière soul aux frontières du politique, trois moments ont littéralement retourné le Montreux Jazz Festival 2025. Ceux qui nous ont rappelé pourquoi on y va. Et pourquoi on en revient transformé·e·x·s.
On nous avait promis un « Speedo Summer » triomphant. Pourtant, sur les plages méditerranéennes comme sur les rives du Léman, le slip moulant reste rare. Et si la longueur des maillots de bain masculins en disait plus qu’il n’y paraît sur l’époque réactionnaire que l’on traverse?
Du 26 juin au 5 juillet, le Belluard Bollwerk 2025 investit les rues et la Forteresse de Fribourg avec « The Grounds We Share », un programme transdisciplinaire où danse, art de rue et rituels s’entrelacent. Voici cinq expériences artistiques queer qui promettent d’éveiller les consciences et de nous émouvoir.
