Lors de sa session du 21 janvier, le Conseil municipal de Genève a accepté à l’unanimité moins une voix (celle d’un député libéral) une motion contre l’homophobie. Paraphée par 12 députés de gauche et du centre droit, homos, bi ou concernés de près par l’homosexualité, la motion exigeait la tenue d’un colloque sur le thème de la lutte contre l’homophobie avec le concours des autorités cantonales. Suite au vote, la motion a même été transformée en résolution et assortie d’une demande adressée au Conseil fédéral pour qu’il agisse sur le sujet.
Faisant amende honorable pour leur campagne de mai dernier contre les «pacsés inféconds et aisés» – qui avait pourtant motivé la motion – les populistes de l’UDC se sont ralliés à la majorité.
Coming-out municipal?
Dans une interview au quotidien Le Matin Bleu, le président (radical) du Conseil municipal de Genève Guy Dossan (lui-même signataire de la motion) n’avait pas hésité à décrire la motion comme étant un «coming out public des élus qui assument leur particularité et montrent ainsi l’exemple.»