Suisses italiens exclus de la «révolution gay»

«Non seulement cette décision ne respecte pas les principes du plurilinguisme helvétique, mais elle exclut des programmes nationaux de prévention des maladies sexuellement transmissibles toute une région de notre pays». L’association suisse des gays Pink Cross demande des explications à l’OFSP à la veille du lancement officiel de son ambitieuse campagne «Break the chain». Destinée à impliquer les hommes homosexuels dans un effort commun pour enrayer la progression du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles, la campagne ne sera diffusée qu’en français et en allemand, et adaptée pour les publics hispanophone et lusophone. Quant aux Tessinois, aux Grisons et aux résidents en Suisse de langue italienne, ils ont apparemment été considérés quantité négligeable par les autorités sanitaires – apparemment pour des raisons budgétaires. Pink Cross exige que ce «dangereux choix de politique linguistique» soit reconsidéré «avant que puissent se produire des graves conséquences au niveau de la santé publique.» Selon les chiffres de l’Office fédéral de la statistique (2000), l’italien est la troisième langue parlée dans le pays, avec 6,5% de la population.

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