Condylomes qu’y disaient…

Le «Qu’on dit quoi?» murmure votre voix intérieure. Le condylome est une protubérance rosâtre et qui, à l’instar de la verrue, est d’origine virale.
L’agent infectieux est un virus appelé PVH (papillomavirus humain). Il s’agit d’une infection sexuellement transmissible par contact de la peau. Ce qui est marrant, c’est que l’on ignore souvent quel protagoniste nous l’a refourgué sans mot dire. En effet, le délai entre le rapport contaminant et l’apparition de la protubérance est variable, de trois semaines à un an. Le condylome vit en meute, surgissant à plusieurs sur toutes les surfaces avec lesquelles on aura crapuleusement joué.
Comme, jusqu’à une époque récente, on ne savait comment s’en débarrasser et qu’il n’y a pas de démangeaisons, l’affaire s’envenimait et se développait en grappe. C’est pourquoi les condylomes sont si poétiquement nommés crête-de-coq ou chou-fleur. De quoi nous réconcilier avec la nature qui créa la grippe aviaire et les labels bio. Pourtant les condylomes peuvent se transformer en lésions précancéreuses puis en cancer. Il faut donc que le dermato les anéantisse (laser, électrocoagulation, résection chirurgicale, cryothérapie) lors d’une séance de gymkhana – pour le patient dont les parties sont à l’air et en l’air – ou vous prescrive une crème à l’effet foudroyant at home. En deux ou trois séances, tout est loin – à moins qu’il y ait résurgence, ce qui est fréquent. Aux dernières nouvelles, l’Office fédéral de la santé publique ne préconise toujours pas l’extermination des poulaillers de condylomateux
multirécidivistes.

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