Italie: le mouvement LGBT tire son épingle du jeu électoral

Candidate communiste aux élections générales italiennes du week-end dernier, Wladimiro Guadagno, alias Vladimir Luxuria, assure le premier siège parlementaire pour une transsexuelle en Europe. Vedette de la scène gay romaine invectivée par Alessandra Mussolini, la figure de proue de la première Gay Pride romaine en 1994 est devenue au cours de la campagne l’une des porte-parole de la gauche italienne qui semble avoir remporté le vote d’une courte tête.

Du côté de l’Arcigay, la principale association LGBT de la péninsule, on exulte. Pas moins de cinq élus ouvertement gays rejoignent les assemblées, dont l’un, le Vert Giampaolo Silvestri, devient le premier sénateur gay du pays. Pour le président d’Arcigay, il s’agit d’une «véritable révolution culturelle qui a amené l’Italie à regarder avec moins de préjugés une personne homosexuelle ou transgenre engagée en politique, en dépit des agressions et des attaques.» Et de se réjouir de voir Prodi «mettre un point final à l’époque du berlusconisme, caractérisé par une violence antigay sans précédent de la part de ministres et de parlementaires, et par le déni des droits civils dans ce pays.» Reste maintenant à la très faible et divisée majorité de gauche à confirmer ses promesses de campagne – en particulier pour les gays et les lesbiennes italiens, l’instauration d’un partenariat national pour les couples de même sexe.

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