Symbole d’espoir trop gay aux yeux des autorités turques

En plus du choc provoqué par un sermon télévisé précédant le début du ramadan, où un haut dignitaire religieux accusait les homosexuels de «propager la maladie» et de «corrompre les générations», la communauté LGBTQ+ de Turquie a essuyé un autre affront, mais sur un mode beaucoup plus absurde.

Au nom du gouvernement nationaliste-religieux, des Directorats de l’éducation ont pressé parents et enseignants d’empêcher les enfants de peindre ou de dessiner des arcs-en-ciel. L’idée avait été lancée dans plusieurs pays au début du confinement. Accrochés aux fenêtres des maisons, les dessins doivent servir de symbole d’espoir pendant la pandémie et d’invitation à rester chez soi… mais en rien de manifestation de soutien à la cause LGBTQ+. En Turquie, l’initiative avait été relayée par un musée d’Istanbul, remportant un grand succès.

«Pas de couleur de la haine»
Mais les Directorats de l’éducation ont mis en garde les écoles, qui assurent l’enseignement à distance au moins jusqu’à la fin mai, qu’il s’agissait d’un «complot pour rendre les enfants gay», rapporte Al-Monitor. «Il n’y a pas de couleur de la haine dans l’arc-en-ciel», a rétorqué le groupe de défense des droits SPoD LGBTI, qui s’est empressé de publier un florilège de dessins.

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