«Un endroit sûr pour permettre aux femmes de s’amuser ensemble», c’est le slogan de Skirt Club. Cette plateforme en ligne propose aux femmes lesbiennes et aux bi de participer à des sex-parties exclusives «à l’abri des yeux des hommes» à Los Angeles, Berlin ou Londres. Née au Royaume-Uni il y a trois ans, elle revendique 5000 adhérentes triées sur le volet. Car Skirt Club n’est accessible que sur candidature, photo «full-body» à l’appui.
Or depuis vendredi, c’est la panique dans ce petit paradis du libertinage au féminin. La plateforme a été déconnectée après la publication d’un article de «Vice». Le magazine en ligne rapporte de graves failles de sécurité sur le site de Skirt Club. En cause: le plugin qui protège les photos des membres. Installé de façon incorrecte, il aurait permis à n’importe quel internaute d’accéder aux clichés personnels, voire à certains noms de participantes, sans mot de passe. «Sur l’échelle de la négligence allant de 1 à 10, je dirais qu’on est à 11», commente Stephan Urbach, un expert du web cité par le magazine.
Attaque contre les femmes
«Vice» note également que Skirt Club, averti en décembre, a mis trois semaines pour supprimer les données – sans informer ses adhérentes de la situation. Administratrice de Skirt Club, Geneviève LeJeune a réagi avec colère, évoquant une «attaque contre un groupe minoritaire et contre les femmes en général».