«Têtu» a quatre mois pour survivre

La grande fête d’anniversaire de «Têtu», prévue samedi au Palais de Tokyo, à Paris, aura sans doute un goût amer. Alors qu’il s’apprête à fêter ses 20 ans, le mensuel parisien a annoncé lundi qu’il avait obtenu son placement en redressement judiciaire. En clair, «Têtu» a quatre mois pour trouver un repreneur.

Son propriétaire depuis 2013, l’homme d’affaires Jean-Jacques Augier, espère l’adosser à un groupe de presse, «seul à même de donner au titre un poids suffisant face aux agences de publicité». Ces dernières, «pour dégager de meilleures marges à court terme, prennent le risque d’étrangler les supports», déplore le communiqué publié sur le site du magazine.

Déficit chronique
«Têtu» affiche un déficit chronique depuis sa création, en 1995. «Yves Saint Laurent, puis Pierre Bergé avaient pris l’habitude d’éponger les pertes – entre 2 et 2,5 millions d’euros chaque année», rappelle Augier dans «Les Echos». Le titre aurait considérablement coupé dans ses coûts depuis 2013, réduisant sa perte à 1,1 million d’euro en 2014. Mais c’est encore trop pour assurer sa survie, alors que ses ventes baissent régulièrement. Elles atteignent 28’000 exemplaires, contre 54’000 il y a encore dix ans.

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