Un grand battage accompagne aujourd’hui la sortie de la version française de Harry Potter et les reliques de la mort , le septième tome de la saga. La semaine passée, lors d’une lecture publique de cet ouvrage au Carnegie Hall à New York, un jeune lecteur aurait demandé à l’auteur, J.K. Rowling, si Dumbledore, le vieux sorcier qui dirige l’école de Poudlard, avait trouvé l’amour. Celle-ci lui aurait répondu sans détour : Dumbledore est homosexuel. Cette révélation suscite les réactions les plus variées : de la surprise et des applaudissements sur le moment, des critiques de la part de milieux chrétiens et des questionnements divers : pourquoi avoir attendu si longtemps pour révéler ce fait ? Serait-ce une opération marketing ? La surprise est augmentée par la quasi-absence de sexe dans Harry Potter. Du côté des fans, c’est l’incompréhension: Moi je m’en fous complètement de ce que l’auteur pense de ses personnages, s’il ne le dévoile pas dans ses livres. En quoi c’est du marketing ? s’interroge un autre internaute. Ça va attirer la communauté gay? Et si Sirius Black se changeait en labrador, ça serait pour attirer les aveugles peut être ? » …
L’ «outing » de Dumbledore est particulièrement désagréable à Paul Croft, ouvrier de Nottingham qui s’était fait tatouer une grande effigie du magicien dans le dos, avec un parchemin contenant les prénoms de ses enfants. Ses collègues ne manquent pas une occasion de se ficher de lui, mais il a décidé qu’il ne ferait pas effacer le tatouage, et continuerait d’aimer les aventures du sorcier Harry!